Drague, danse et paillettes ! Princess Debut : Le Bal royal

On se retrouve en pleine période de rentrée et, après des vacances d’été longues de six mois où je ne vous ai sorti presque que des articles sur des jeux vidéos parce que, pour une fois, je n’avais que ça à faire, je vous propose un ultime article sur un dating sim avant que les cours et les devoirs ne remplacent mes après-midi PS4 et PS Vita ou, dans ce cas précis, Nintendo DS !

En effet, aujourd’hui, on va parler de Princess Debut : Le Bal royal, un jeu sorti sur notre bonne vieille Nintendo DS en 2008 au Japon et en 2009 en France ! Développé par la boîte Natsume (surtout connue pour Harvest Moon), je crois bien qu’encore aujourd’hui il est le seul jeu de son genre à être officiellement traduit en français, alors que maintenant, on a quand même quelques otome games disponibles en anglais ! Sans doute l’un des premiers à s’être frayé un chemin hors du Japon, il a l’originalité d’être à mi-chemin entre le dating sim et le jeu de rythme. Du fun en perspective, donc !

Sabrina (de son nom par défaut) est une jeune fille qui voit sa vie chamboulée quand son alter ego d’une monde féerique débarque dans sa chambre par un portail magique et lui demande d’échanger leurs vies le temps d’un mois. Notre héroïne se retrouve donc dans une dimension parallèle où les animaux parlent et où tous les princes du royaume ressemblent étrangement aux garçons de sa classe… En se faisant passer pour la princesse, elle doit trouver un partenaire de danse (c’est la partie dating sim !) et s’entraîner à danser en prévision du bal royal (c’est la partie jeu de rythme !).

Le jeu suit donc un schéma assez simple où, chaque jour, Sabrina peut se balader à travers les différents lieux du royaume (marché, parc, lac,…) où elle est susceptible de croiser l’un des princes mais aussi se rendre à la salle de danse où elle peut s’entraîner avec son partenaire : valse, salsa, quickstep, vous avez l’embarras du choix ! Une fois que vous estimez qu’elle a eu une journée bien remplie, elle peut rejoindre sa chambre, se coucher, laisser place à un nouveau jour et… on recommence.

Une partie dure un peu moins de quatre heures mais le jeu compte quatorze fins, chacune accompagnée d’une illustration. C’est un schéma un peu répétitif mais en augmentant son niveau (grâce au jeu de rythme) ou en faisant les bons choix lors d’échanges avec les princes, on peut débloquer de nouvelles danses et des accessoires magiques pour changer la tenue de Sabrina.

Si l’histoire n’est pas très élaborée et que les personnages ne brillent pas par leur profondeur, le jeu vaut le coup d’être rejoué pour compléter sa collection ! Et si on aime le gameplay, c’est tout bénef.

Pour faire danser Sabrina, rien de plus simple : il suffit de suivre le curseur avec son style, au rythme de la musique. Les tracés à réaliser sont assez simples mais il faut s’efforcer à être précis-e pour obtenir un bon score et certaines danses sont plus rapides et enchaînent des tracés qui peuvent représenter un petit challenge !

Vous pouvez suivre votre progression sur l’écran supérieur de la DS qui indique le nombre de jours qui vous séparent du bal, votre niveau d’endurance (qui détermine combien de danses vous pouvez encore faire pour la journée), votre niveau et vos points d’expérience, sans oublier, bien sûr, votre niveau de compatibilité avec votre partenaire.

Vous l’aurez sans doute compris mais Princess Debut s’adresse aux plus jeunes ; Sabrina n’a d’ailleurs que 14 ans et je pense que le jeu vise à peu près cette tranche d’âge. Le jeu est très simple mais aussi très sage dans sa représentation des relations amoureuses (les personnages ne sont pas très tactiles et on préfère échanger des mots doux plutôt que des baisers !) et le texte n’est pas très travaillé, ce qui rend le jeu accessible même aux enfants.

Ca donne quand même des choix de dialogue rigolos.

D’ailleurs, pour ce qui est du texte et des dialogues… c’est vraiment de l’ordre du « Ils sont allés sur le manège. Maintenant, le manège va démarrer. Ils se sont amusés sur le manège ! » ; et on a malheureusement affaire à une traduction peut-être un peu bâclé avec des erreurs de cohérence et d’orthographe mais aussi des formulations maladroites.

Quant aux personnages, là aussi, on est dans la simplicité : ils incarnent tous plus ou moins un archétype et ne connaissent pas de grande évolution au cours de l’histoire.

De droite à gauche, on a Vince (dont l’immaturité fait le charme) Cesar (le vantard… il se prend pour un playboy mais Sabrina a plein d’occasions de le remballer), Klaus (toutes les filles du royaume lui courent après), Liam (grand sensible qui aime les fleurs) et Lucino (un peu dark, un peu tsundere, il a un mauvais sens de l’orientation qu’il n’assume pas). Ah, et bien sûr, Tony. Prof de danse. C’est un lapin mais si tu n’as toujours pas de partenaire au bout de trente jours, il se transforme en beau gosse. Après notre première partie, on débloque aussi le prince Kiefer, pour remplir le quota de mec à lunettes.

Grâce à notre journal, on peut apprendre à mieux les connaître en consultant leur plat préféré, leur date d’anniversaire et, par extension, leur signe astro (et bonne nouvelle si jamais vous êtes soucieux-se de votre compatibilité astrale : on peut aussi choisir le signe astro de l’héroïne).

Je crois pas que Liam soit censé être d’origine germanique donc cette réplique en allemand me laisse perplexe mais soit.

En plus du mode histoire, il y a mode cinéma qui permet de revoir les cinématiques de danse pour celles et ceux qui, comme moi, n’arrivent pas à regarder les deux écrans en même temps pendant le jeu de rythme…, un mode entraînement pour continuer à jouer et un mode salle de bal pour se mettre au défi !

Et avec ça… on a fait le tour de Princess Debut ! Il faut le prendre pour ce que c’est pour l’apprécier : un jeu kitsch et enfantin mais plein de charme et sans prise de tête. Il reste divertissant de par son originalité, la simplicité des dialogues et des conflits ne pourra que nous faire sourire, et il n’y a pas d’âge pour apprécier le graphisme shôjo-esque avec ses motifs old school à base d’étoiles, de froufrous et de paillettes qu’on doit à la mangaka Momoyuki Kotori. N’en déplaise à Aksys, des jeux comme celui-ci, ça fait toujours plaisir !

Pour mettre la main dessus, je crois que, aujourd’hui, le seul moyen est de passer par des particuliers ! Je l’avais moi-même eu en occasion (autour de 5€) et il se trouve toujours assez facilement sur internet à des prix raisonnables.

En ce qui me concerne, j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer ; j’étais curieuse de voir à quoi ressemblait le pionnier des dating sim dispos en France et il a été à la hauteur de mes attentes : girly, with butterfly and sparkles!

Un été de mystères avec 7’scarlet.

Mon dernier article était consacré au sound novel Higurashi. Aujourd’hui, on revient du côté des otome games mais sans trop de dépaysement non plus puisque 7’scarlet n’est pas sans rappeler la mystérieuse série de meurtres et disparitions d’Hinamizawa ! Vendu aux côtés des jeux Psychedelica lors de la campagne Summer of Mystery d’Aksys Games en 2018, il nous propose lui aussi un contenu davantage axé sur le storytelling que sur la romance, même si… en comparaison aux deux autres jeux entre lesquels il est pris en sandwich, elle y trouve déjà beaucoup plus facilement sa place.

On se rend à Okunezato dans la peau d’Ichiko, sur les traces de son frère disparu il y a un an. Village reclus en forme de croissant de Lune, il abrite de nombreux mystères qui rassemblent les amateur-ices de paranormal. Un été, un site dédié propose une rencontre entre membres sur place et Ichiko se joint à eux sur l’invitation de son ami d’enfance, Hino.

Le club a autant de membres que de prétendants pour Ichiko et, à chaque fois qu’elle se rapprochera de l’un d’eux, elle obtiendra une nouvelle pièce du puzzle qui l’aidera à comprendre ce que cache vraiment Okunezato.

Mais avant même de s’attarder sur l’histoire, ce qu’on remarque tout de suite sont les graphismes ! Ce n’est pas non plus le style que je préfère, et il n’est, a priori, pas particulièrement original, mais c’est soigné et, surtout!, les backgrounds sont particulièrement travaillés. Ils sont beaux et souvent agrémentés de petits détails, voire même carrément des séquences entières!, animé-es.

今の季節にピッタリ! ミステリー&乙女ゲーム『7'scarlet』を ...
Okunezato s’inspire de la ville de Karuizawa !
Animation qui reste assez simple mais c’est rare d’en croiser dans ce genre de jeux.

Je suis assez neutre quant au rendu… j’adore les backgrounds mais je n’adhère pas forcément aux autres éléments du style ; le chara design ne me plaît pas outre mesure, certains visages me semblent un peu déformés sur les CGs (surtout les nez! Hino prend cher), mais si on met mes goûts de côté, j’apprécie la petite pointe d’originalité. Peut-être parce que cet otome game développé par Otomate (comme la quasi totalité des localisations d’Aksys) est une collaboration avec Toybox Inc. (qui a fait appel à Kurahana Chinatsu pour les illustrations ; elle a précédemment travaillé sur Togainu no Chi et Lamento pour Nitro+CHiRAL mais aussi sur Uta no☆Prince-sama♪) mais en tout cas… on sent une petite différence avec leurs autres titres, autant au niveau du visuel que de l’écriture.

Et l’écriture, parlons-en ! Dans l’ensemble… le jeu est divertissant et bien rythmé, avec une héroïne pas des plus désagréables. On ne s’ennuie jamais bien longtemps : il y a une révélation à chaque chapitre, un plot twist en cache toujours un autre, l’intrigue est relativement bien construite avec plusieurs sous-intrigues qui relient les personnages entre eux. Le jeu est assez court, les routes très rapides à lire, mais aucune question ne reste sans réponse et la plupart des dénouements sont satisfaisants. Mais ! Il faut dire que la qualité de l’écriture est quand même discutable. Le style n’est pas terrible, il y a beaucoup de facilités dans le scénarios, les « TIPS » répètent parfois mot pour mot ce que le texte vient de nous indiquer (mais d’autres fois ils sont très drôles, il faut leur laisser!), en général ce n’est jamais très subtil (il y a trop de « révélations » qu’on voit venir à des kilomètres à cause du manque de subtilité des « indices » qu’on met sur notre chemin…), le méchant n’a pas vraiment de motivation si ce n’est qu’il est… méchant… Bref !, plein de défauts qui s’accumulent et qui font que l’impression qui ressort de l’écriture est qu’elle est simple, facile, pour ne pas dire médiocre à certains moments.

Après, l’expérience n’est pas déplaisante pour autant ; ça reste un univers sympathique avec des personnages attachants et une ambiance prenante et qui reste légère malgré le contexte assez sombre de meurtres en série. En ce qui me concerne, le bilan est donc positif et j’ai pris du plaisir à y jouer. Le rythme y est pour beaucoup ; si le jeu traînait en longueur et gardait trop longtemps pour lui des révélations prévisibles dès les premiers chapitres, la lecture serait sans doute plus pénible.

Mais venons-en au vif du sujet quand il s’agit d’otome games… la romance ! Le jeu n’étant déjà pas bien long, les routes le sont encore moins ! Et la romance est parfois expédiée un peu rapidement mais… on a quand même quelque chose à se mettre sous la dent avec des scènes clichés comme on aime, douces comme du miel, qui mettent en scène d’assez bons personnages. Vrai reproche que j’ai à faire à la romance, c’est que, à l’instar de Psychedelica of the Black Butterfly, *spoilers*tous les personnages connaissent l’héroïne depuis l’enfance et en sont tombés amoureux après une interaction ou deux… Trop facile, pas réaliste. Il y a des scénarios où ça fait moins forcé que dans d’autres et les personnages ont quand même l’occasion de se rapprocher dans le présent, de traverser des épreuves et de tisser de vrais liens, ce qui justifie qu’ils puissent retomber amoureux et rend les romances déjà un peu plus naturelles que dans Black Butterfly.*fin des spoilers* Je vous propose de voir tout ça plus en détails !

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Réconciliation : Psychedelica of the Ashen Hawk

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Après un mauvais moment passé avec Psychedelica of the Black Butterfly, j’ai quand même tenté sa suite… Psychedelica of the Ashen Hawk. Sorti un an plus tard (mais avec seulement quelques mois d’écart chez nous), ce jeu là n’est pas la suite directe de son prédécesseur… ils appartiennent à la même série et, dans une certaine mesure, au même univers, mais sont indépendants l’un de l’autre. Une très bonne chose en ce qui me concerne puisque je n’ai pas aimé grand chose dans le premier opus !!!… Alors que là, d’emblée, j’ai été charmée par l’univers… une ambiance moyenâgeuse avec des couleurs froides et une bande-son folklorique… déjà un peu plus ma came, alors qu’aucun de ces aspects-là ne m’avaient attirée dans l’autre jeu… On part donc sur de meilleures bases mais quid de l’histoire ? Là aussi, c’est un peu plus intéressant que la dernière fois !

Dans un village figé dans le temps où la neige n’a de cesse de tomber, deux grandes familles s’opposent et divisent le peuple en deux clans : celui des pacifistes Wolves, et celui des tyranniques Hawks. Au milieu, il y a Jed, l’héroïne, ou plutôt le héros!, qu’on incarne. Hiver sans fin, dissensions entre les deux factions dirigeantes, meurtres en série,… tous les maux de ce village sont attribués à la « malédiction de la sorcière ». Née avec un œil qui vire au rouge quand ses émotions la dépassent, Jed sait qu’elle est la sorcière que tout le monde craint mais sait aussi qu’elle n’a rien à se reprocher. Cependant, par sécurité, elle cache son identité depuis son plus jeune âge en se faisant passer pour un homme…

Pour encore un peu de contexte : elle a passé son enfance dans la famille Wolf qui l’a recueillie quand elle était encore un bébé mais passé un certain âge, elle a décidé de s’isoler et d’aller vivre dans une tour au fin fond de la forêt, toujours dans une tentative de se faire discrète pour ne pas éveiller les soupçons à son sujet. Depuis, elle vit une vie très modeste et, pour pouvoir se nourrir, elle travaille comme homme à tout faire et rend des services à tous les habitant-es du village. Un jour, le prêtre (beau gosse, parce que c’est un otome game) va lui demander de retrouver le « Kaleido-Via », un…truc… que personne a jamais vu, que personne n’est capable de décrire, mais il faut qu’il soit restitué à l’église avant la « mascarade », occasion lors de laquelle les deux camps ennemis font une trêve et s’amusent ensemble. Comme elle ne sait pas exactement ce qu’elle cherche, la moindre information compte, qu’elle vienne du clan des Wolves ou des Hawks. Elle se rend alors compte que c’est dans son intérêt non seulement d’être anonyme (Jed étant associé aux Wolves même après avoir quitté leur résidence puisqu’il en est toujours proche) mais aussi de se présenter comme une innocente jeune fille…

C’est un concept auquel j’accroche trop ! Si vous me connaissez, vous savez (ou peut-être pas) que je porte un intérêt tout particulier au travestissement et ses implications chez les femmes et même si, ici, on n’est pas plus face à un commentaire social sur la condition des femmes, c’est intéressant de voir quel rapport l’héroïne a avec son genre, les contraintes dont elle fait l’expérience quand elle se présente en tant que femme (elle se plaint surtout de ses vêtements qui ne sont pratiques à une époque médiévale où les femmes ne portent évidemment pas de pantalons) et le regard que portent les gens sur elle en fonction de son apparence (elle fait notamment l’expérience du… sexisme!!!).

Et la meilleure partie, c’est que l’héroïne est géniale ! Comme dans Psychedelica of the Black Butterfly, elle est doublée, ce qui est tellement rare que ça fait toujours plaisir, mais en plus… là pour le coup, j’aime vraiment beaucoup la voix de Tamura Matsumi. Elle a une voix androgyne qui colle parfaitement à ce rôle ; d’ailleurs, elle fait souvent des voix de personnages masculins jeunes (par exemple… Hiyori dans Free!… mention obligatoire!!!). En plus de ça, elle a toutes les qualités qu’on peut rêver de voir chez une héroïne d’otome game mais qu’on ne voit presque jamais : une personnalité et toute une palette d’émotions, elle est gentille mais pas docile et sait s’énerver et se défendre quand besoin est, elle est capable, indépendante et sait se servir d’une épée (elle est cool), elle est courageuse et n’a pas peur de se mettre dans des situations dangereuses… C’est un vrai personnage qu’on a vraiment pris la peine d’écrire, on ne voit pas ça systématiquement !

Je retrouve en elle beaucoup de qualités que j’avais déjà aimé chez Cyrus de Steam Prison ; la seule chose que je trouvais un peu dommage chez cette dernière, c’est qu’elle soit complètement à côté de la plaque en ce qui concerne le sexe, au point de même pas trop savoir comment on fait des bébés… non seulement c’est pas très crédible mais en plus ça l’a mise dans une position vulnérable plus d’une fois alors qu’elle n’est pas naïve en temps normal. Jed, en revanche… disons qu’elle est au courant des choses… ; c’est pas grand chose mais comparé à l’innocence poussée à l’extrême à laquelle on est habitué-es de la part des héroïnes, ça fait quand même une différence de voir une fille qui éprouve du désir.

L’héroïne est donc… validée ! Quant au gameplay… Qui se souvient de la fameuse flowchart ? Je vous rassure, ça va beaucoup mieux. Pour avancer dans l’histoire, toujours des side stories mais plus de mini-jeu. A la place, on a la carte ci-dessous.

En bleu, on a des short episodes qui servent à débloquer de nouveaux chapitres, et en rose, les town memories, qui sont des sortes de mini-interviews avec les habitant-es du village (c’est très rapide, trois phrases maximum à chaque fois) et qui servent à gagner des points pour acheter des bonus à la taverne du village (des variations de CG ou des short episodes supplémentaires).

Ca me dérange toujours autant de devoir faire une pause dans l’histoire et d’être forcée à lire un certain nombre d’épisodes pour avancer seulement de quelques chapitres avant de… devoir recommencer… mais au moins, là, c’est moins récurrent, et les short stories s’intègrent beaucoup mieux à l’histoire, ne serait-ce que parce qu’elles s’inscrivent dans sa continuité contrairement à celles de Black Butterfly où parfois on revenait en arrière de plusieurs chapitres pour un épisode tranche de vie où tout le monde était encore gentil et copains ! Les town memories par contre… c’est vite répétitif ; heureusement, c’est court! mais il y en a beaucoup et c’est ça qui donne l’impression de corvée dans cet opus. Mais c’est bien peu de choses !

Quant à la flowchart, elle est beaucoup plus linéaire cette fois-ci et même si un walkthrough est toujours de rigueur, on s’en sort sans trop de problèmes (certaines routes nécessitent encore et toujours de recommencer le jeu depuis le début et de skip tous les chapitres juste pour un choix à la fin de l’histoire mais bon, c’est un mauvais moment à passer, un seul et pas quinze!, donc y’a du progrès).

Pour ce qui est de l’histoire, il y a aussi un net progrès ! Bien mieux écrite, bien plus travaillée. Cette fois, on a vraiment l’impression d’assembler les différentes pièces d’un puzzle parce qu’on suit plusieurs intrigues différentes, qui bien sûr finissent par être liées entre elles, mais qui permettent d’explorer chacun des personnages, personnages qui, contrairement à ceux de Black Butterfly, ont une vie en dehors de l’héroïne, et ne se limitent pas aux love interests ! Tout ne s’articule pas autour d’elle, les personnages ont d’autres préoccupations et certains sont au centre de l’histoire sans pour autant être de potentiels prétendants pour l’héroïne.

Tee en est un parfait exemple même si j’avoue que ça m’aurait pas dérangé qu’elle soit un love interest…

Ils ont leur propres motivations, tourments et dilemmes, ce qui les rend déjà un peu plus intéressants et profonds que leurs prédécesseurs. Sans être trop élaborée non plus, l’histoire est bien ficelée et pas trop tiré par les cheveux comme ça peut malheureusement arriver. Elle est très plaisante à suivre et on est toujours pressé-es d’en connaître la suite !

Par contre… pour ce qui est de la romance, encore une fois, c’est assez secondaire et rarement synonyme de « happy ending ». Ce n’est pas forcément un mal, surtout que cette fois, l’histoire est très prenante ! Mais ce n’est pas forcément ce que tout le monde recherche en jouant à un otome game donc je préfère prévenir.

Ceci étant dit, quand il y a de la romance… elle est bien écrite, elle est bonne… Plusieurs moments m’ont rendue toute niaise alors que ça m’arrive de plus en plus rarement mais là j’ai trouvé que certaines scènes étaient vraiment… intenses, mignonnes, ou les deux à la fois. Certains personnages ont vraiment su me faire ressentir des choses !!!… mais malheureusement, la fin de la route n’était pas toujours à la hauteur… On va voir ça plus en détails !

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Est-ce qu’il est trop tard pour vous souhaiter de bonnes fêtes…? Code:Realize ~Windertide Miracles~

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OH OH OH ! On est en avril au moment où j’écris cette review mais considérez que le fait que je publie enfin cet article est un miracle de Noël. Plus d’un an après avoir joué à Future Blessings, je m’attarde au plus récent des fandisks de Code: Realize, ~Wintertide Miracles~, sorti chez nous en 2019 sur PS Vita et PS4 grâce à Aksys Games !

Comme la première fois, je rappelle ce qu’est un fandisk : ce n’est pas une suite à proprement parler mais du contenu supplémentaire, des bonus, des épilogues, des scénarios alternatifs, des side stories, bref, comme le nom l’indique, c’est un peu de fanservice pour les joueur-euses qui ne veulent pas encore dire au revoir aux personnages d’un jeu ! Et là, en l’occurrence, le jeu dont il s’agit n’est autre que l’excellent Code: Realize pour lequel j’avais eu un coup de cœur en 2017 ! Je vous en parle ici :

Comme pour le premier fandisk, plusieurs modes sont disponibles et vous pouvez y jouer dans n’importe quel ordre mais j’ai décidé de suivre celui qui m’était présenté, de l’étoile en haut du sapin jusqu’aux cadeaux à son pied. On commence donc avec…

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Les triangle dates ! J’ai tout de suite adoréééé le concept !!! C’est l’occasion de passer un instant romantique avec non pas un mais deux personnages du gang de Lupin ! On peut créer toutes les combinaisons possibles et même, à l’aide d’une commande-secrète-pas-si-secrète-puisqu’elle-est-clairement-affichée-au-milieu-de-l’écran, élargir nos horizons et passer un moment avec les personnages secondaires.

Jusque là, l’idée me semblait excellente et tout à fait appropriée pour un fandisk ; c’est typiquement le genre de contenu qu’on s’attend à y trouver et, en ce qui me concerne, je trouve les scénarios « trouples » funs et bien fanservice-y parce que même si c’est une réalité pour certain-e-s, pour beaucoup d’entre nous, c’est de l’ordre de la fantaisie et, souvent, on galère déjà assez à trouver un-e partenaire alors imaginez deux ! C’est ce qui rend ce genre d’histoire assez amusante et qui donne lieu à des situations cocasses. J’étais donc toute impatiente de commencer mais…

…je suis vite tombée de haut. Déjà parce que les histoires sont très courtes… 10 à 15 minutes de lecture à tout casser… Mais aussi parce que comme ces scénarios « ménage à trois » ont plutôt pour vocation d’être humoristiques, ils n’ont pas été pris au sérieux du tout par la ou les personne(s) qui ont travaillé dessus et ils sont bâclés. Je peux concevoir que les scénarios soient absurdes et pas forcément cohérents (vous remarquerez qu’il y a un date avec Aleister et Nemo… bien sûr, ce n’est pas crédible, mais c’est le but!, et ça je le comprends et l’apprécie), mais très peu d’efforts ont l’air d’avoir été faits, ne serait-ce qu’au niveau de l’écriture…

Et la localisation n’a pas aidé parce que là, pareil, il y avait volonté de se débarrasser le plus rapidement possible de ces épisodes !!! Des erreurs de traduction assez choquantes, le texte est parfois mal intégré (il dépasse du cadre donc parfois il y a des lettres ou des mots qu’on ne peut pas lire), parfois d’une ligne à l’autre la narration passe de la première à la troisième personne sans distinction aucune, bref, ça donne un résultat un peu dégueulasse.

Ca empêche de vraiment profiter de ces histoires et c’est dommage parce que le potentiel était là. Après, elles restent très sympathiques et je suis contente qu’elles soient là ! C’est aussi l’occasion de débloquer plein de super CG et ça, je ne crache jamais dessus.

Mais les choses sérieusement commencent avec…

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…les épisodes First Christmas ! Là, on retrouve vraiment Code: Realize, l’écriture est bien meilleure et les histoires plus longues.

Pour le contexte, chacun de ces épisodes prennent place après les événements de la route « canon » du précédent fandisk, Future Blessings, où Cardia retourne dans le manoir de son enfance pour y vivre avec la seule famille qui lui reste, Finis. La fameux manoir se situant dans le Pays de Galles, elle est maintenant loin de tous ses amis qui, de toute façon, ont eux aussi pris des chemins différents et ne sont plus tous à Londres ou en tout cas pas tout le temps. Ces histoires-là imaginent donc comment chacun de ses love interests ont pu réagir à cette séparation et, par extension, comment ils vont finalement être réunis avec Cardia. Aussi, elles se déroulent aux alentours de la période des fêtes de fin d’année, l’occasion pour le gang de se réunir autour d’un grand repas chez Saint-Germain et surtout… …de donner de nouveaux outfits d’hiver à tous les personnages et de proposer de tous nouveaux décors !

Ca aussi, je pense que c’est typiquement ce qu’on peut attendre d’un fandisk. Généralement, les personnages d’otome games (et de jeux vidéos en général) ont les mêmes vêtements du début à la fin du jeu donc les voir dans de nouvelles tenues provoque un sentiment d’excitation et de nouveauté tous particuliers !!! Il faut savoir apprécier les plaisirs simples…

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Pas convaincue par Psychedelica of the Black Butterfly

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Ce qui est bien dommage, parce que je n’avais pas joué à un otome game depuis février, février 2019!, et je n’avais qu’une hâte : m’y remettre. Peut-être aussi parce que c’est dur de passer après Steam Prison, Psychedelica of the Black Butterfly, un de ces otome games signé Otomate et localisé par Aksys Games, n’a pas su me convaincre. Sorti en 2015 au Japon, et en 2018 chez nous, je n’en avais pourtant entendu que du bien ! Mais pour des raisons diverses et variées, je n’ai pas accroché, et je l’ai même lâché pendant presque six mois avant de me motiver à le reprendre et, cette fois-ci, le finir pour de bon. Mais avant de vous expliquer plus en détails ce qui m’a dérangée, je vais planter le décor !

Nous sommes dans la peau de Beniyuri qui, à peine a-t-elle eu le temps d’ouvrir les yeux, se fait attaquer par une espèce de monstre, dans un manoir qui lui est inconnu… Vous l’aurez deviné, elle n’a aucun souvenir ! Légère touche d’originalité cette fois-ci : ce n’est pas la seule.  Quatre autres garçons sont présents entre ces murs et eux non plus n’ont aucun souvenir de qui ils sont et de comment ils sont arrivés ici. Pour espérer sortir de là et recouvrer la mémoire, ils doivent trouver les « fragments de kaléidoscope » que laissent derrière eux les monstres qui rodent dans les couloirs du manoir une fois tués. 

On ne commençait pas sur de très bonnes bases ce jeu et moi, car même si, dans l’absolu, ils n’ont rien de fondamentalement mauvais, je n’étais attirée ni par l’intrigue, l’univers ou le chara-design. Mais j’étais ouverte d’esprit et prête à être agréablement surprise.

Sauf que pour pouvoir être surprise, il faut déjà pouvoir avancer dans l’histoire ! Et c’était beaucoup plus laborieux que ce que j’aurais pu imaginer…

Une petite particularité de Psychedelica of the Black Butterfly, c’est son système de flowchart : utile pour voir sa progression (parce qu’il y a beaucoup de fins !) et éviter de sauvegarder trop souvent (vu qu’on peut directement revenir aux chapitres qui contiennent  des choix décisifs), c’est aussi… un cauchemar. Pour débloquer les chapitres de la main story, il faut lire une quantité déraisonnable de side stories inintéressantes qui cassent complètement le rythme de l’histoire et qui n’en suivent même pas la chronologie. Un instant, on est plongé-es dans une intrigue emprunte de mystères, avec une bonne dose de suspens, et la minute qui suit, on est coupé-es en plein élan et forcé-es à nous taper six tranches de vie inintéressantes à la suite…

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Autant dire que ce n’était pas une partie de plaisir, j’ai lutté pour en venir à bout… Et la cerise sur le gâteau, c’est que même après avoir lu le minimum de side stories requis, il faut quand même en lire certaines autres pour débloquer toutes les fins, et malgré la flowchart, il faut quand même sauvegarder et/ou recommencer sa partie à des moments bien précis pour déclencher certains branchements… Vint finalement un moment où j’étais bloquée sans comprendre pourquoi et après avoir skip les mêmes chapitres pour la quinzième fois, j’ai posé ma PS Vita dans un coin et je n’y ai plus touché pendant sept mois. Je me fichais bien de connaître le fin mot de cette histoire de toute façon !

Ca aurait pu s’arrêter là mais j’avais payé pour ce jeu.

Aussi frustrée que je pouvais être, je l’ai quand même terminé. Et au fond, tout au fond, je l’ai quand même aimé… Je crois que je n’ai encore jamais détesté un jeu, ou en tout cas pas un jeu de type visual novel, parce qu’après avoir passé autant de temps avec une histoire et ses personnages, on est obligé-es de s’y attacher au moins un tout petit peu… Mais ce qui m’aura vraiment gâché l’expérience et ce qui est, pour moi, le plus gros point noir du jeu, c’est cette foutue flowchart. L’idée n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas au point.

Pareil pour le mini-jeu. C’est original d’avoir un mini-jeu de tir dans un otome game ! Rien de très élaboré mais c’est quand même sympathique… Par contre, j’ai fini par me lasser assez rapidement à force d’être obligée d’y jouer encore et encore afin de récolter des points, points nécessaires pour débloquer les side stories que je n’avais même pas envie de lire. Une fois de plus, on repassera pour l’immersion.

Mais admettons qu’on puisse ignorer le gameplay. On est là pour l’histoire et les personnages avant tout ! Si c’est à la hauteur… je peux tout pardonner !

Mais je vous laisse deviner ce qu’il en est. Une souffrance de plus.

Déjà… si vous êtes là pour la romance… mauvais choix d’otome game.

La majeure partie du jeu s’articule autour de la common route. Tout l’intérêt est de rassembler les différentes pièces du puzzle pour comprendre qui sont vraiment ces personnages et comment ils ont atterri dans ce manoir.

Seulement voilà, au bout de seulement deux ou trois indices, on se doute déjà fortement des réponses, et le dénouement est aussi prévisible que cliché. Le grand twist, je vais vous le révéler, c’est une trope vue et revue… *spoilers*Ils sont amis d’enfance !  Ils ne se reconnaissent pas parce qu’ils ont perdu leurs souvenirs mais ils se connaissent dans le monde réel. Un twist nul qu’en plus tu vois venir à des kilomètres. Ce qui leur est arrivé, c’est que quand ils étaient jeunes, ils étaient à un genre de camp de vacances, et ils se sont éloignés du groupe pour explorer les alentours quand ils finissent par tomber sur un manoir. Le même manoir que celui dans lequel ils sont piégés actuellement. La suite, je vais vous la faire courte : y’a une tempête, et au moment de traverser le lac qui connecte le manoir à la forêt dont ils viennent, y’a un des gamins qui manque de se noyer. Finalement, il ne meurt pas, mais il est dans un coma profond. En revanche, un autre des gamins a perdu la vie en essayant de le sauver. Après cette tragédie, ils ont tous été séparés. Des années plus tard, les survivants se retrouvent et retournent sur les lieux, sauf que sur le chemin, y’a un accident de bus et ils tombent tous dans le coma (partie absurde et pas crédible : quelles étaient les chances que ça leur arrive ?). C’est comme ça qu’ils se retrouvent dans le manoir qui est ce genre d’endroit « entre la vie et la mort ».*fin des spoilers* 

Au milieu de tout ça, il y a quand même quelques éléments inattendus (et heureusement, sinon on se ferait tout le temps chier), mais le tout dans le tout, c’est pas une histoire qui m’a chamboulée. Ceci dit, des thèmes intéressants sont abordés, notamment *spoilers*le deuil*fin*, dont certains aspects sont pas si mal traités (à mon sens, en tout cas).

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Quoi qu’il en soit, à travers cette common route, on comprend que PotBB est une histoire d’amitié avant d’être une histoire d’amour. Si romance il y a, elle est forcée, très courte et mène rarement vers une fin idéale. 

Je vous passe rapidement en revue vos différentes options…

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Coup de ♥ pour Steam Prison !

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Peut-être que je me suis pas foulée pour le titre, mais il vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir… Vous voulez acheter un otome game vous ne savez pas lequel ? Vous hésitez à acheter Steam Prison ? Je vous épargne la lecture de pavés de textes et je vous le dis tout de suite : Steam Prison est une valeur sûre. Restez avec moi encore quelques lignes si vous voulez savoir en quoi. Garanti sans spoilers !

Développé par HuneX, à qui on doit plusieurs jeux qui ne nous sont jamais parvenus mais qu’on a pu voir adaptés en anime, comme Arcana Famiglia, Magic Kyun! Renaissance ou en ce moment Meiji Tokyo Renka, Steam Prison est sorti en 2016 au Japon, et a été localisé pas plus tard que ce mois de février par MangaGamer. Au scénario, on a Yumas, qui a aussi le scénario d’Ozmafia!! sur son CV, otome game de la boîte Poni-Pachet dont Yumas est d’ailleurs co-fondateur-ice, et qui est aussi sorti en anglais chez MangaGamer en 2016.

Un peu sceptique (parce que même si j’ai aimé Ozmafia!!, on va se le dire franchement, c’était un gros bordel avec des éléments plus que douteux), mais pas trop (parce que j’avais eu de très bons retours de Steam Prison). J’attendais sa sortie avec impatience, et d’habitude, je suis raisonnable et je ne me jette jamais sur les nouvelles sorties (j’attends les grosses promos), mais là, ça a été plus fort que moi…

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L’histoire commence avec une scène CHOC : l’héroïne se réveille couverte de sang, couteau à la main, les corps morts de ses parents sous ses yeux. Mais ne sautons pas aux conclusions. Après l’opening, le jeu nous ramène deux jours en arrière, et on fait plus ample connaissance avec Cyrus Tistella, jeune fille issu de la noblesse, travaillant dans les forces de police, aux côtés de son binôme Fin.

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Pour l’instant, le duo a le rang le plus bas au sein de la police, mais dans le cadre d’une promotion, ils sont envoyé dans les « Depths » pour une mission d’observation. Ce qu’il faut savoir sur l’univers de Steam Prison, c’est qu’après une inondation destructrice, le monde a été séparé en deux : dans les « Heights », les « hauteurs », vit la partie la plus privilégiée de la population, les descendant-e-s de celles et ceux qui ont prit la fuite avant ladite inondation, et dans les « Depths », les « profondeurs », celles et ceux qui ont été abandonnés à leur triste sort. On y trouve notamment le « sanctuary district » qui sert de prison, d’exil, et où les « HOUNDS » font régner leur loi tyrannique.

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Je vous mets une image pour que vous puissiez visualiser la chose ; quand on entend parler des Depths pour la première fois, je croyais que c’était une espèce de monde sous-terrain, mais en fait c’est la « surface », et les Heights sont… dans le ciel ! La tour au milieu est l’ascenseur qui les relie.

Juste avant d’être promue, Cyrus est arrêtée pour le meurtre de ses parents, et est renvoyée dans les Depths, mais cette fois-ci… en tant que prisonnière. De toute évidence victime d’un complot, elle compte bien prouver son innocence et trouver qui est derrière l’assassinat de ses parents mais… maintenant exilée dans le « sanctuary district », où les conditions de vie sont déplorables, et où ceux censés maintenir l’ordre torturent et tuent pour le plaisir, ses moyens d’enquêter son limités, et la survie est sa priorité.

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Dès les premières minutes du jeu : coup de foudre. J’ai tout de suite été conquise par la musique, les graphismes, le worldbuilding, alors que c’en était qu’un bref aperçu !!!, et… surtout… par l’héroïne. Cyrus Tistella. ♥ !!! Elle est… tout ce que j’ai toujours voulu chez une héroïne d’otome game et je crois bien que pour la première fois (!) depuis que je joue à ce genre de jeu, j’ai un personnage qui me fait couiner devant mon écran.

Déjà, elle a une personnalité, et elle n’est pas amnésique.

Au-delà de ça, elle… travaille, elle est compétente, et elle est même plus courageuse, débrouillarde, et douée avec une épée que son collègue de quatre ans son aînée. Elle connait ses faiblesses mais elle fait bon usage de ses forces, elle est indépendante, taquine, mature, parfois imprudente et impulsive, mais avant tout, juste.

Dévouée à rendre la justice et à aider les plus faibles, Cyrus se prépare malheureusement à laisser sa carrière derrière elle au profit d’un mariage arrangé. En effet, dans les Heights, pour des questions de régulation de population, il est obligatoire de se marier et de faire des enfants avec un partenaire assigné par le Temple (l’Etat, en gros), et tomber amoureux de quelqu’un d’autre est un crime sévèrement puni.

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Bien sûr, elle n’est pas fan de l’idée… elle aime son travail, et n’a aucun intérêt pour le mariage ou les relations amoureuses en général. Elle connait à peine son fiancé et n’a pas de temps à perdre à aller essayer des robes de mariée. Mais en tout cas… ça fait plaisir de voir une héroïne qui rejette les codes et qui ressent une pression par rapport à la féminité (on lui dit de laisser pousser ses cheveux, de porter des jupes, de faire attention à son poids, de parler de manière plus féminine, d’avoir des centres d’intérêts plus féminins) (alors qu’elle, elle est passionnée d’épées, elle n’est à l’aise qu’en pantalon, et elle veut juste faire son travail!!!). De plus, pour certaines, qu’on attende d’elles qu’elles se marient, fondent une famille et n’aillent pas loin dans leur carrière pour se consacrer au foyer est encore une réalité (surtout au Japon). C’est tellement plus agréable d’avoir une héroïne avec des problèmes qui nous parlent, et une façon de penser et d’agir proche de ce qu’on aurait pu nous-mêmes faire dans la même situation, qu’une coquille vide qu’on a sans cesse envie de secouer mais dans laquelle on est censées pouvoir se « projeter ».

Elle est vraiment trop… cool !!!, et en plus, elle a une frange droite, donc tous mes critères étaient remplis. Cependant, je vais rester honnête et objective, et vous avouer que… à partir du moment où elle commence à se rapprocher d’un individu de sexe masculin… elle devient naïve, à la limite du ridicule.

J’essaie de ne pas trop lui en tenir rigueur parce qu’en dehors de ça… je ne trouve vraiment rien à lui reprocher, et à l’excuse d’avoir grandi dans les Heights où les relations amoureuses sont interdites, de même pour les romans érotiques, et les manuels scolaires n’ont pas l’air d’aborder le sujet de la reproduction,… Mais y’a une limite à ce que je suis prête à croire, et essayer de me faire avaler qu’elle ne sait même pas comment on fait des enfants ? à 18 ans ? Elle est trop innocente pour que ça soit sain (dans certaines routes, des personnages profitent de son manque d’expérience et de connaissance sur le sujet). Le concept même de « relation sexuelle » lui est complètement inconnu, elle ne sait pas que ça existe et n’a aucune idée d’en quoi ça peut bien consister. Ca ne va pas !!!

A mon grand regret, je trouve que sa personnalité s’efface un peu après le prologue (mais elle reste cool, très cool).

Dans ce que j’appellerais la « common route », il se passe donc tout ce que je viens de vous raconter, la voilà donc dans le sanctuary district, petit passage en cellule d’isolement où elle est gravement battue, elle n’a plus de force, elle est en sous-nutrition, et elle culpabilise de squatter chez une mère célibataire déjà très pauvre. Il faut trouver une solution ! Selon les choix qu’on a fait jusque là, on s’oriente soit vers la « bodyguard route » où on peut se rapprocher d’Ulrik ou Eltcreed, soit vers la « prisoner route », où on a là le choix entre Adage ou Ines.

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Je me mets enfin à Hakuoki ! – Hakuoki Kyoto Winds

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« Enfin », c’est le cas de le dire ! Hakuoki est LE titre le plus populaire du développeur Otomate, au Japon comme ici. La franchise a fêté ses 10 ans l’année dernière, l’adaptation en anime datant de 2010 n’a fait qu’accroître son succès, et en 2012, le premier opus a été traduit en anglais, faisant de lui l’un des premiers otome game auquel on ait eu accès en Occident. D’abord sorti sur PSP, il s’est depuis incrusté sur toutes les consoles : PS Vita, 3DS, PS3, mais aussi PC et portable, jusqu’en 2017 où le jeu a fait un ultime come back sur la Vita pour une sorte de remaster, ajoutant de nouvelles routes et scindant le jeu en deux parties, Kyoto Winds et Edo Blossoms.

Vous l’aurez compris, Hakuoki est dans le coin depuis un moment, pour beaucoup il représente leurs premiers pas dans l’univers des otome games,… tout le monde connait, tout le monde aime, sauf peut-être… trois/quatre personnes, et l’une d’elles, c’est moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer à l’une ou l’autre version du jeu, je n’ai jamais été spécialement attirée par l’univers et n’ai donc jamais pris le temps de m’attarder sur l’anime, et résultat, je suis passée à côté de la franchise pendant des années.

Mais je savais qu’il fallait que j’y remédie tôt ou tard. Après tout, je me proclame amatrice d’otome games, et j’ai toujours dit vouloir tester toutes les sorties anglophones, je serais une imposture si je passais à côté d’un tel classique ! Le remake se présentait donc comme l’occasion parfaite pour enfin sauter le pas. Je n’ai pas sauté dessus dès sa sortie, il n’a jamais été en haut de ma wish list, mais l’été dernier, je suis finalement tombé sur une promo intéressante et… et même après achat, j’ai traîné avant de m’y mettre, mais aujourd’hui, enfin, je peux dire que j’ai terminé la première partie de l’histoire.

Et l’histoire, quelle est-elle d’ailleurs ?! Il serait temps que j’en parle. Si vous non plus, Hakuoki nous évoque pas grand chose, laissez-moi vous éclairer.

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On est en 1864, et on incarne Chizuru Yukimura, la fille d’un docteur d’Edo. L’histoire commence alors que celui-ci part pour Kyôto et la laisse sans nouvelle pendant plus d’un mois. Elle se déguise donc en garçon (question de sécurité) et part à sa recherche. Mais… elle a à peine le temps d’arriver qu’elle tombe sur un des secrets les plus sombres et les mieux gardés du shinsengumi : les « Furies », à ne pas confondre avec les « furries », car nous n’avons pas à faire à des gens en costumes d’animaux mais bien à des monstres  à l’apparence humaine, assoiffés de sang, cheveux blancs, yeux rouges, le look complet. Heureusement, elle se fait sauver par le shinsengumi lui-même, mais sa chance réside surtout dans le fait qu’eux aussi recherchent son père, qui aurait un lien avec l’existence même des Furies. Elle est capturée, manque de se faire tuer, mais grâce à cet intérêt commun, ils trouvent un arrangement, et c’est ainsi qu’elle se retrouve à passer quatre ans aux côtés du shinsengumi. Ou du moins, ce sont ces quatre premières années parmi eux qui sont couvertes dans Kyoto Winds.

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Le jeu nous propose donc un tour d’horizon de l’histoire du Shinsengumi, de l’affaire Ikedaya en 1864, jusqu’à la bataille de Toba-Fushimi en 1868, à travers les yeux de Chizuru. Selon les choix que vous ferez, vous verrez les événements sous différents angles, mais toujours, bien sûr, très romancés, et avec une pointe de surnaturel, ce qui ne fait donc pas d’Hakuoki un manuel d’histoire, mais une bonne introduction à la période Bakumatsu qui vous donnera peut-être envie d’en apprendre plus sur cette partie-là de l’histoire du Japon.

L’inconvénient, c’est que comme le jeu se calque sur l’histoire du Japon, et qu’on ne peut vraiment changer l’Histoire, et qu’en plus Kyoto Winds ne propose que les cinq premiers chapitres d’Hakuoki, qui constituent essentiellement la « common route », hé bien on se tape 12 fois le même scénario, à quelques détails près.

Car oui, la principale addition de cette nouvelle édition d’Hakuoki est l’ajout de 6 nouvelles routes, ce qui nous fait un total de 12 routes et apparemment bien trop d’heures de lecture, d’où l’idée de faire deux jeux distincts, l’un avec la première partie de l’histoire se déroulant à Kyôto, et l’autre avec la seconde partie à Edo. Le concept ne me dérange pas, je ne suis pas dupe quant à ce qui motive cette décision (¥¥¥), mais soit. Le problème, c’est que les routes ont beau être nombreuses, aucune n’est complète, chacune ne fait que planter le décor pour une romance qui n’aura finalement le temps de se développer qu’à Edo, et sur cinq chapitres, les quatre premiers appartiennent à la route commune, et au bout de quelques parties, vous aurez eu l’occasion de tester la quasi totalité des choix et vous n’allez faire que skipper tout le texte. Dans quelques rares cas, il y a du texte à skipper même dans le cinquième chapitre ! Et l’issue de celui-ci est toujours la même, spoiler alert, *le garçon dont Chizuru tombe amoureuse se transforme en Fury pour la protéger*. Ca devient vite redondant.

Et comme mentionné il y a quelques instants, la récompense est moindre, puisque la romance a à peine le temps de naître. Si vous êtes là pour ça, ce qui est… sans doute le cas quand vous jouez à un otome game, ne vous attendez pas à de grandes déclarations ou à des manifestations d’affection car la simple mention de sentiments amoureux est… rare.

Voyons quand même ce qu’il en est.

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Mes retrouvailles avec Code: Realize : le fandisk ~Future Blessings~

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Que ça fait me plaisir de commencer l’année avec un otome game ! Cela faisait bien longtemps que je n’en avais pas eu un entre les mains… Et après cette longue pause forcée, j’ai décidé de renouer avec mon tout premier amour sur PS Vita…

Sorti le 30 mars 2018, « Future Blessings » est le premier fandisk de Code: Realize. Un second, « Wintertide Miracles », est déjà disponible au Japon et sortira par chez nous au courant de cette année, mais en attendant… voyons déjà ce que vaut celui-ci.

Déjà, pour les non-initié-e-s, un « fandisk » ne désigne pas une suite à proprement parlé mais plutôt du « contenu supplémentaire » avec des épilogues, des scénarios alternatifs, des histoires bonus, etc. 

On commence par exemple avec la partie « After Story ~White Rose~ » qui consiste en cinq épilogues pour chacun des personnages. Elles reprennent exactement là où les good ends s’étaient arrêtées dans le précédent jeu et… à ma grande surprise, elles étaient très courtes, sans choix à faire, et pas spécialement romantiques ou fanservice-y, ce que j’aurais pourtant tendance à attendre d’un fandisk mais, à l’instar de Code: Realize, la romance reste finalement assez secondaire. Dommage ! Je m’attendais à quelque chose d’un peu moins sérieux au vu du format.

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La route de Lupin est peut-être celle avec le plus de romance, puisqu’elle tourne quand même autour des tentatives de Cardia de faire perdre tous ses moyens à celui qu’elle appelle maintenant son mari. En effet, elle a l’impression d’être la seule à se mettre dans tous ses états dès qu’ils sont ensemble, et elle aimerait lui « voler son cœur » comme il lui a volé le sien ! Naturellement, elle demande conseil à ses amis, mais au lieu de lui suggérer de… parler, communiquer, avec Lupin, on lui proposer de les attaquer pour que le traumatisme les rapproche, ou de l’inviter à sortir pour le rendre jaloux.

J’étais vraiment perplexe par ce plan B… rendre jaloux un potentiel copain en sortant avec quelqu’un d’autre, passe encore ! Ce n’est pas dans mes principes, mais ça s’est déjà vu, alors soit. Mais faire ça à ton mari ? Curieuse approche. Mais bon… ça marche apparemment puisque suite à ça, Lupin révèle ses vrais sentiments, et ils vécurent heureux pour toujours. 

Ca aurait pu se finir comme ça mais après ça, l’histoire change de registre et Cardia se met en tête d’en apprendre plus sur son père, Isaac Beckford. Elle a encore trop de questions qui l’empêchent d’avancer et elle aimerait savoir si cet homme l’a un jour vraiment aimé. C’était une belle histoire, mais cette facette d’Isaac qu’on voit dans cette route est un peu contradictoire avec celle qu’on verra plus tard dans la route de Finis, donc au final, je ne sais pas trop quoi en penser. Si ça aide Cardia de se dire qu’il y avait encore du bon en lui et que savoir qu’il aimait sincèrement et tendrement sa famille lui suffit pour se dire que quelque part il y avait aussi de l’amour dans sa création, tant mieux pour elle. Le plus important, c’est qu’elle puisse compter sur l’amour et la nouvelle famille qu’elle a maintenant. 

Mignonne petite route, mais j’ai été déstabilisée par le changement de ton en plein milieu.

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Bad Apple Wars: des vertes et des pas mûres.

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J’ai bien cru que je n’écrirais jamais cet article ! Jamais je n’avais mis autant de temps à finir un jeu ! Mais ça y est, je suis enfin venu à bout de « Bad Apple Wars », sorti chez Otomate en 2015, et localisé par Aksys Games en 2017.

Ces quelques lignes d’introduction vous annoncent déjà la couleur: si j’ai mis plusieurs mois à le terminer, ce n’est pas parce qu’il est particulièrement long (il est même plutôt court), ce n’est pas non par manque de temps, c’est surtout et avant tout parce que c’est un jeu extrêmement chiant. Mais faisons les choses dans l’ordre, laissez-moi d’abord faire les présentations.

Dans Bad Apple Wars, on incarne Rinka… qui se fait renverser par un camion alors qu’elle se rendait au lycée pour faire sa rentrée. Sa rentrée, elle va la faire, mais pas à l’endroit prévu. En effet, suite à son accident, elle atterrit à l’académie « NEVAEH », où le ciel est constamment teinté de rouge, et où des professeurs loufoques dispensent des cours pour le moins absurdes. Elle réalise qu’elle est morte, et que cette école dont elle ne peut s’échapper se situe un peu « entre les deux mondes » comme on dit. Deux choix s’offrent à elle: rentrer dans le rang et devenir une coquille vide jusqu’à ce qu’elle soit « diplômée » (sous-entendu, passer dans l’autre monde), ou rejoindre les « Bad Apples » et briser les règles pour tenter de se faire « expulser » (sous-entendu, revenir à la vie).

Ce choix-là est le seul que vous aurez à faire, ce qui est peu commun dans ce genre de jeux où tout l’intérêt est de faire avancer l’histoire grâce à nos choix. Bad Apple Wars n’est pas un « kinect novel » pour autant: il y a différentes routes, et on peut bien sûr influer sur le scénario, mais pas par le biais de choix. On y reviendra plus tard.

Très tôt dans le jeu, notre petite Rinka va donc soit rejoindre les « Bad Apples », soit rejoindre les « Perfects », qui sont un comité d’élèves chargés d’assurer l’ordre au sein de l’école en « punissant » celles et ceux qui ne respecteraient pas les règles. Et des règles, il y en a plein.

Ce choix n’en est pas vraiment un puisque dans tous les cas, Rinka va sympathiser avec les Bad Apples, et les aider à briser ces nombreuses règles, dont celles qui sont dites « inviolables », à savoir 1) interdiction de gagner au « jeu de la faucheuse » (un jeu de gendarmes et voleurs), 2) interdiction d’avoir un score de 100% à l’examen, 3) interdiction d’émouvoir des gens au festival du lycée, 4) interdiction d’avouer ses sentiments amoureux à quelqu’un, 5) interdiction d’avoir des « relations inappropriées », 6) interdiction de pleurer à la cérémonie de remise des diplômes, et 7) interdiction de manger le « fruit défendu » (forbidden apple). Chaque chapitre va être consacré à l’élaboration d’un plan pour briser l’une des règles.

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Sur le papier, la route d’un personnage ne commence qu’au chapitre 6, mais c’est seulement le moment où on se détache réellement de l’interminable et répétitive « common route », mais la romance se développe dès le deuxième chapitre.

Pour se rapprocher des personnages, il faut dans un premier temps faire en sorte de les croiser dans le lycée pour passer du temps avec eux, et plus si affinité. Si Bad Apple Wars ne nous laisse pas faire de « choix » au sens où on l’entend d’habitude dans les otome games, on peut en revanche sur déplacer sur une carte. Il faut se baser sur les couleurs pour savoir quel personnage et à quel endroit.

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Mais la vraie spécificité de Bad Apple Wars, c’est les scènes de « Soul Touch ». A NEVAEH, lorsqu’on touche une personne, il arrive qu’on puisse voir ses souvenirs. C’est ce qui arrive systématiquement à Rinka dès qu’elle a le moindre contact physique avec un mec, et c’est là qu’on intervient : on peut « toucher » les personnages, préférablement aux bons endroits, pour « entendre leur âme », et voir leur passé. (Vient un stade du jeu où, quand le personnage a confiance en Rinka, il se met littéralement « à nu », et là, il faut faire attention à ne pas le toucher à des endroits sensibles sous peine d’obtenir la « bad end ».)

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Ma foi, je n’ai rien contre le concept. Le problème, c’est que les deux dernières scènes de « Soul Touch », les plus importantes, ne sont… pas traduites. Et dans la version originale, il n’y a effectivement pas de texte, mais même si on entend très distinctement le personnage parler, Aksys n’a pas pris la peine de rajouter des sous-titres. On peut penser ce qu’on veut des traductions d’Aksys: qu’elles sont médiocres, qu’elles sont tout à fait correctes, que c’est mieux que rien, qu’on peut toujours y trouver des choses à améliorer,… Mais dans ce cas précis, je pense qu’on peut tous se mettre d’accord: c’est un travail bâclé.

Je ne sais pas dans quelles conditions travaillent leurs traducteurs, mais j’imagine qu’elles sont mauvaises. Je ne suis pas sûre de ce que j’avance mais je pense qu’ils ont travaillé sur le texte sans avoir joué au jeu au préalable et sans entendre le doublage. Ca explique qu’on n’ait pas pris la peine de sous-titrer ces fameuses scènes, ou que le nom d’un personnage ait mal été retranscrit. Ca laisse perplexe d’entendre un nom mais d’un lire un différent… la seule explication, c’est que le traducteur n’avait pas accès à l’audio du jeu, et qu’il a mal lu le kanji du prénom du personnage. Aksys ne devrait pas se satisfaire du minimum strict, et envisager de mieux payer et traiter ses traducteurs.

Sur ce, intéressons-nous aux 5 routes de Bad Apple Wars.

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Quand la mode des chokers va trop loin: Collar x Malice.

C’est avec un grand plaisir que je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’un *otome game*; je trépignais d’impatience d’y jouer depuis sa sortie en juillet dernier. Développé par Otomate et sorti au Japon en août 2016, il est arrivé sur nos PS Vita un an plus tard.

Nous sommes à Shinjuku. Le quartier a été mis en quarantaine depuis le début des incidents « X-Day », des meurtres qui ont lieu chaque mois pour punir les criminels que la loi a laissé passer entre les mailles de son filet. Ces homicides servent de décompte jusqu’au fameux X-Day, le jour où le pays sera entièrement purgé de ses criminels et renaîtra. Alors qu’Adonis, l’organisation perpétuant ces meurtres, sévit… une policière, Hoshino Ichika, se réveille au beau milieu d’une église avec un collier empoisonné autour du cou. La voix qui en sort affirme qu’Adonis et elle ont la même vision de la justice, et qu’en enquêtant sur ces meurtres, elle le comprendrait, et les rejoindrait. Aux côtés d’un groupe d’anciens policiers, elle va lever le voile sur les mystères entourant ces meurtres en série.

Voilà, à peu près. J’ai du mal avec les résumés, mais vous aurez compris que ça tourne autour d’une organisation terroriste qui prétend rendre la justice elle-même en exécutant les auteurs de crimes restés impunis à cause d’une police incompétente. « Adonis » a donc déjà condamné des policiers corrompus qui avaient arrêté des innocents pour monter en grade, des stalkers, des brutes qui avaient poussé une camarade de classe au suicide,… En conséquent, la situation est très tendue à Shinjuku: tous les habitants ont été armés par le gouvernement, plus personne ne fait confiance aux autorités, et bien sûr, plus personne ne peut entrer ou sortir du quartier.

Ichika, nouvelle dans le métier, n’a pas beaucoup d’expérience, mais doit agir vite si elle veut arrêter Adonis et se libérer de leur emprise avant le premier janvier, date du X-Day. Petite info non-négligeable: le jeu se déroule en décembre !!! Donc autant dire que l’heure tourne ! Heureusement, elle est bien entourée.

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Prévenus par une lettre d’Adonis qu’ils allaient faire une victime de plus, Yanagi Aiji et son équipe sont venus au secours d’Ichika, et proposent leur coopération pour résoudre ces meurtres, et l’aider à se débarrasser de son collier.


Collar x Malice saura plaire aux amateurs d’enquêtes policières ! Comme Code: Realize, c’est un jeu qui accorde énormément d’importance à l’intrigue, et ne fait pas de la romance le centre de son scénario. C’est toujours agréable quand l’histoire veut vraiment nous emmener quelque part et ne sert pas seulement de prétexte pour amorcer la romance, et c’est encore mieux quand elle est bien ficelée et cohérente.

De plus, elle s’attaque à des thèmes complexes mais relativement bien traités: la justice, la vengeance, la légitimité de la police, la notion de « bien et de mal »,… J’ai trouvé que, même si le jeu était inévitablement un peu biaisé, il n’imposait pas sa morale et nous laisser avoir notre propre réponse aux questions comme « le meurtre peut-il être justifié ? », « la vengeance est-elle la réponse ? », « quand est-il acceptable de rendre la justice soi-même ? »,… Ce sont des sujets délicats mais Collar x Malice en montre bien toutes les nuances, et n’hésite pas à dénoncer ce qui ne va pas dans chacun des deux camps.

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Autre point fort du jeu: son héroïne. Malheureusement, on ne nous a pas habitués à des héroïnes dotées de personnalité, on ne connait que trop bien l’héroïne molle qui semble n’avoir aucun libre arbitre,… elles donnent l’impression de constituer la majorité, mais il y a des exceptions ! Et Ichika en fait partie. Certes, elle est, comme par hasard, entourée de mecs plus expérimentés qu’elle… et aussi incongrue que cela soit, elle n’est pas douée avec la technologie, elle est décontenancée devant un jeu vidéo… mais en tant que protagoniste, elle se défend quand même bien. C’est un personnage à part entière, elle n’est pas dans l’ombre des autres: elle a sa propre personnalité, ses convictions, ses goûts, son sens de l’humour,… Elle est indépendante, efficace, elle est douée dans ce qu’elle fait, elle est déterminée, intelligente, elle ne se laisse jamais prendre de haut,… et, incroyable mais vrai, elle n’est pas amnésique !!! Ca fait plaisir d’incarner ce genre de personnage.

Ses options, en terme de romance, sont au nombre de 5. Par le biais de chaque personnage, on enquête sur une affaire différente. Rien que ça, c’est très malin: chaque route apporte de nouveaux éléments, de nouvelles pièces au puzzle, et avec chaque personnage, on progresse un peu plus; mais les questions les plus importantes restent sans réponse jusqu’à la dernière route, déblocable qu’une fois qu’on a terminé toutes les autres.

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