Drague, danse et paillettes ! Princess Debut : Le Bal royal

On se retrouve en pleine période de rentrée et, après des vacances d’été longues de six mois où je ne vous ai sorti presque que des articles sur des jeux vidéos parce que, pour une fois, je n’avais que ça à faire, je vous propose un ultime article sur un dating sim avant que les cours et les devoirs ne remplacent mes après-midi PS4 et PS Vita ou, dans ce cas précis, Nintendo DS !

En effet, aujourd’hui, on va parler de Princess Debut : Le Bal royal, un jeu sorti sur notre bonne vieille Nintendo DS en 2008 au Japon et en 2009 en France ! Développé par la boîte Natsume (surtout connue pour Harvest Moon), je crois bien qu’encore aujourd’hui il est le seul jeu de son genre à être officiellement traduit en français, alors que maintenant, on a quand même quelques otome games disponibles en anglais ! Sans doute l’un des premiers à s’être frayé un chemin hors du Japon, il a l’originalité d’être à mi-chemin entre le dating sim et le jeu de rythme. Du fun en perspective, donc !

Sabrina (de son nom par défaut) est une jeune fille qui voit sa vie chamboulée quand son alter ego d’une monde féerique débarque dans sa chambre par un portail magique et lui demande d’échanger leurs vies le temps d’un mois. Notre héroïne se retrouve donc dans une dimension parallèle où les animaux parlent et où tous les princes du royaume ressemblent étrangement aux garçons de sa classe… En se faisant passer pour la princesse, elle doit trouver un partenaire de danse (c’est la partie dating sim !) et s’entraîner à danser en prévision du bal royal (c’est la partie jeu de rythme !).

Le jeu suit donc un schéma assez simple où, chaque jour, Sabrina peut se balader à travers les différents lieux du royaume (marché, parc, lac,…) où elle est susceptible de croiser l’un des princes mais aussi se rendre à la salle de danse où elle peut s’entraîner avec son partenaire : valse, salsa, quickstep, vous avez l’embarras du choix ! Une fois que vous estimez qu’elle a eu une journée bien remplie, elle peut rejoindre sa chambre, se coucher, laisser place à un nouveau jour et… on recommence.

Une partie dure un peu moins de quatre heures mais le jeu compte quatorze fins, chacune accompagnée d’une illustration. C’est un schéma un peu répétitif mais en augmentant son niveau (grâce au jeu de rythme) ou en faisant les bons choix lors d’échanges avec les princes, on peut débloquer de nouvelles danses et des accessoires magiques pour changer la tenue de Sabrina.

Si l’histoire n’est pas très élaborée et que les personnages ne brillent pas par leur profondeur, le jeu vaut le coup d’être rejoué pour compléter sa collection ! Et si on aime le gameplay, c’est tout bénef.

Pour faire danser Sabrina, rien de plus simple : il suffit de suivre le curseur avec son style, au rythme de la musique. Les tracés à réaliser sont assez simples mais il faut s’efforcer à être précis-e pour obtenir un bon score et certaines danses sont plus rapides et enchaînent des tracés qui peuvent représenter un petit challenge !

Vous pouvez suivre votre progression sur l’écran supérieur de la DS qui indique le nombre de jours qui vous séparent du bal, votre niveau d’endurance (qui détermine combien de danses vous pouvez encore faire pour la journée), votre niveau et vos points d’expérience, sans oublier, bien sûr, votre niveau de compatibilité avec votre partenaire.

Vous l’aurez sans doute compris mais Princess Debut s’adresse aux plus jeunes ; Sabrina n’a d’ailleurs que 14 ans et je pense que le jeu vise à peu près cette tranche d’âge. Le jeu est très simple mais aussi très sage dans sa représentation des relations amoureuses (les personnages ne sont pas très tactiles et on préfère échanger des mots doux plutôt que des baisers !) et le texte n’est pas très travaillé, ce qui rend le jeu accessible même aux enfants.

Ca donne quand même des choix de dialogue rigolos.

D’ailleurs, pour ce qui est du texte et des dialogues… c’est vraiment de l’ordre du « Ils sont allés sur le manège. Maintenant, le manège va démarrer. Ils se sont amusés sur le manège ! » ; et on a malheureusement affaire à une traduction peut-être un peu bâclé avec des erreurs de cohérence et d’orthographe mais aussi des formulations maladroites.

Quant aux personnages, là aussi, on est dans la simplicité : ils incarnent tous plus ou moins un archétype et ne connaissent pas de grande évolution au cours de l’histoire.

De droite à gauche, on a Vince (dont l’immaturité fait le charme) Cesar (le vantard… il se prend pour un playboy mais Sabrina a plein d’occasions de le remballer), Klaus (toutes les filles du royaume lui courent après), Liam (grand sensible qui aime les fleurs) et Lucino (un peu dark, un peu tsundere, il a un mauvais sens de l’orientation qu’il n’assume pas). Ah, et bien sûr, Tony. Prof de danse. C’est un lapin mais si tu n’as toujours pas de partenaire au bout de trente jours, il se transforme en beau gosse. Après notre première partie, on débloque aussi le prince Kiefer, pour remplir le quota de mec à lunettes.

Grâce à notre journal, on peut apprendre à mieux les connaître en consultant leur plat préféré, leur date d’anniversaire et, par extension, leur signe astro (et bonne nouvelle si jamais vous êtes soucieux-se de votre compatibilité astrale : on peut aussi choisir le signe astro de l’héroïne).

Je crois pas que Liam soit censé être d’origine germanique donc cette réplique en allemand me laisse perplexe mais soit.

En plus du mode histoire, il y a mode cinéma qui permet de revoir les cinématiques de danse pour celles et ceux qui, comme moi, n’arrivent pas à regarder les deux écrans en même temps pendant le jeu de rythme…, un mode entraînement pour continuer à jouer et un mode salle de bal pour se mettre au défi !

Et avec ça… on a fait le tour de Princess Debut ! Il faut le prendre pour ce que c’est pour l’apprécier : un jeu kitsch et enfantin mais plein de charme et sans prise de tête. Il reste divertissant de par son originalité, la simplicité des dialogues et des conflits ne pourra que nous faire sourire, et il n’y a pas d’âge pour apprécier le graphisme shôjo-esque avec ses motifs old school à base d’étoiles, de froufrous et de paillettes qu’on doit à la mangaka Momoyuki Kotori. N’en déplaise à Aksys, des jeux comme celui-ci, ça fait toujours plaisir !

Pour mettre la main dessus, je crois que, aujourd’hui, le seul moyen est de passer par des particuliers ! Je l’avais moi-même eu en occasion (autour de 5€) et il se trouve toujours assez facilement sur internet à des prix raisonnables.

En ce qui me concerne, j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer ; j’étais curieuse de voir à quoi ressemblait le pionnier des dating sim dispos en France et il a été à la hauteur de mes attentes : girly, with butterfly and sparkles!

Slice of Life #37 – écoutez folklore

Alors qu’on peut maintenant compter sur les dix doigts d’une main les jours restants jusqu’à la fin des vacances d’été, je reviens avec un slice of life où je vais, comme le nom l’indique, un peu parler de ce qu’il se passe dans ma vie ! Chose que je n’ai pas vraiment faite la dernière fois… d’une part parce que je revenais d’une longue absence et que j’avais plein de films, séries et chansons à partager avec vous et, d’une autre part, parce que je n’avais pas spécialement envie de parler de moi à un moment où je n’étais pas au top de ma forme et où j’étais encore pleine d’incertitudes quant à mon avenir. Cette fois, Je vais m’étaler un peu plus sur ce qu’il s’est passé dans ma vie ces derniers mois (et sur ce qui m’attend par la suite) mais, avant… mes derniers coups de cœur !

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Catherine Full Body (et full transphobie aussi !).

J’ai une habitude, parfois bonne, parfois mauvaise, qui consiste à me lancer dans des jeux sans trop savoir de quoi ils parlent. C’est pour que la surprise soit complète, pour commencer sans a priori, pour éviter des déceptions dans l’éventualité où j’aurais imaginé quelque chose de différent en me basant sur des trailers ou même juste des résumés… Je ne regarde et ne lis donc jamais à rien à propos des jeux qui m’intéressent. Ils m’intéressent parce que je fais confiance à celles et ceux qui en ont dit du bien, parce que j’aime les visuels, parce que je sais que le jeu a une bonne réputation et une grosse communauté et que ça me rend curieuse,… De temps en temps, pour certains titres, j’ai quand même une idée, plus ou moins vague, de quoi il en retourne, mais si possible, j’aime bien y aller à l’aveugle.

C’était le cas avec Catherine. C’est un jeu intitialement sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2011… il se fait donc un peu vieux, assez pour avoir eu le droit à un soft remake sur PS4 et Switch tout récemment ! Catherine Full Body est sorti l’année dernière à la date stratégique du 14 février sur Playstation et s’est invité chez Nintendo au mois de juillet dernier. Au Japon comme à l’étranger, l’original a été un succès commercial à sa sortie qui a même été récompensé à une ou deux reprises. Je le connaissais donc de nom et de visu ; développé par Atlus, il est le produit d’une équipe avec d’assez bons CV et on retrouve notamment, Shigenori Soejima au chara design, chara design qui m’avait tapé dans l’oeil à l’époque et qui a une fois de plus fait ses preuves avec Full Body. J’aimais beaucoup les illustrations, l’image de Catherine m’intriguait depuis des années maintenant et le concept avait l’air sympa. Mais ce que je savais se limitait au dilemme du protagoniste, Vincent, tiraillé entre deux femmes : Katherine, l’image d’une relation sérieuse et sur le long terme, et Catherine, qui représente une relation moins prise de tête, une aventure, un coup d’un soir.

Je ne savais même pas exactement quel genre de jeu c’était… Hé bien, si comme moi, vous ne vous étiez jamais trop penché-es dessus, il se trouve que c’est un jeu de réflexion avec des puzzles. Chaque soir, Vincent est torturé par des cauchemars où des moutons se bousculent pour arriver au sommet d’une tour qui semble sans fin et qui s’écroule sous leurs pieds s’ils ne sont pas assez rapides. C’est sous cette forme que se présente les puzzles qui constituent le gameplay : il faut déplacer des blocs pour se frayer un chemin jusqu’au sommet d’une tour avant qu’elle ne s’écroule et sans se faire prendre dans les différents pièges et attaques de boss quand il y en a. Il y a des items par-ci par-là pour nous faciliter la tâche et de l’argent qui traîne pour en acheter si jamais on n’a pas la chance de tomber dessus. A la fin, on reçoit un score en fonction du temps qu’on a pris à atteindre notre objectif, des dégâts qu’on a pris et des items qu’on a récupérés. Mais le cauchemar ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée puisque quand Vincent se réveille, Catherine est systématiquement en nuisette dans son lit et tout porte à croire qu’il fait des infidélités à répétition à Katherine bien qu’il n’en ait aucun souvenir.

Entre les puzzles, il y a donc de nombreuses scènes d’animation en 2D et de cinématiques en 3D qui permettent au scénario d’avancer en montrant les galères de Vincent dont la copine commence à parler mariage et bébé et dont la maîtresse menace sans arrêt de rendre leur relation publique. Pendant ces scènes de storytelling, des choix s’offrent parfois aux joueur-euses et ils déterminent si le protagoniste tend plus vers la liberté ou vers l’ordre (ce qu’on peut voir à l’aide d’une jauge). Ces choix vont influencer le monologue interne de Vincent et orienter le scénario vers une des huit (treize, dans le remake) fins du jeu.

Juste avant d’aller se coucher, Vincent passe toujours un moment au Stray Sheep, un bar où les joueur-euses peuvent interagir avec d’autres personnages, répondre à des appels et à des sms (et occasionnellement recevoir des photos un peu coquines), boire (et débloquer des anecdotes sur un alcool de son choix après chaque verre) et même jouer à jeu d’arcade.

La principale nouveauté de Full Body, c’est l’addition d’un nouveau personnage qui répond au nom de Rin. Elle est introduite dès la première scène du jeu alors qu’elle essaie d’échapper à une menace inconnue et qu’elle percute Vincent, qui la sauve alors de ce mystérieux agresseur et va même jusqu’à lui trouver un travail et un logement en attendant qu’elle recouvre la mémoire (même quand je fais l’effort de jouer à autre chose qu’un otome game, je n’échappe pas aux héroïnes amnésiques).

Et c’est là que mon habitude dont je vous parlais de plus tôt peut être qualifié de mauvaise. C’est là que je regrette de ne pas m’être renseignée avant de donner de l’argent au studio, c’est là que je m’en veux de ne pas m’être attardée sur la controverse qui avait eu lieu à la sortie des premiers visuels du remake. La raison, elle est dans le titre de l’article, mais vous en dire plus va m’obliger à spoiler le jeu et va aussi éventuellement nécessiter un trigger warning pour la transphobie qui va être évoquée.

Ce n’est même pas la première fois qu’Atlus fait le coup ! Déjà, il faut dire que la boîte n’est pas connue pour être très LGBT-friendly et elle n’est pas non plus réputée pour son traitement exemplaire de ses personnages féminines… c’est même tout le contraire ! On en a eu des exemples dans certains jeux Persona et j’ai d’ailleurs parlé de ce que j’ai moi-même pu constater dans le 5 à l’occasion d’un article dédié.

Et justement, il se trouve que dans sa toute première version, Catherine comptait déjà le personnage d’Erica dans son cast principal. Serveuse au Stray Sheep, elle connait Vincent et sa bande depuis le lycée et se joint régulièrement à leurs conversations (ce qui est toujours rafraîchissant puisque c’est la seule avec un peu de bon sens). Elle entretient aussi une petite amourette avec la dernière recrue du groupe, Toby.

A force de sous-entendus plus ou moins lourds, on finit par comprendre qu’Erica est une femme transgenre. Si ces insinuations peuvent passer au-dessus de la tête de certain-es, le jeu en fait une punchline dans une des fins où Toby découvre qu’Erica se faisait appeler par un autre prénom au lycée (twist présenté comme hilarant avec un Toby dépité qui demande à ce qu’on lui « rende sa virginité »…).

A noter aussi qu’Atlus se plait à utiliser le morinom (ou deadname, en anglais) d’Erica dès que l’occasion se présente : dans le générique, dans le manuel du jeu, dans l’artbook… Choix curieuse puisque les joueur-euses ne la reconnaissent de toute évidence pas sous ce nom (utilisé à une seule fois de tout le jeu) mais qui en dit long sur les positions d’Atlus quant à la transidentité.

Son traitement est le même dans Full Body mais, pour en rajouter une couche, il y a une happy end où elle n’a même jamais entamé sa transition. Si le jeu ne dit pas explicitement que c’est l’issue idéale pour elle et n’exclut pas la possibilité qu’elle transitionne encore dans le futur, ce scénario s’inscrit dans une fin où les personnages sont censés avoir une « meilleure vie » après un voyage dans le passé destiné à améliorer leur futur à tous-tes, posant une nouvelle fois la question des intentions d’Atlus.

Atlus à qui ça ne suffisait pas de malmener un personnage secondaire !, ils ont décidé de remettre ça à l’occasion de Full Body avec… Rin, justement. Une « tentation » de plus pour Vincent qui avait déjà bien du mal à se décider entre deux femmes et qui a maintenant un nouvel échappatoire à ses responsabilités d’adulte en Rin. Elle l’accepte complètement, lui répète sans cesse à quel point il est génial et ne s’embarrasse pas des conventions. En effet, elle ne se préoccupe pas de ce qu’on peut penser de sa collection de jouets et autres objets enfantins, et ça conforte Vincent dans l’idée que personne ne devrait pouvoir lui dire ce qu’il doit faire de sa vie. Le problème, c’est qu’un beau jour… il la voit nue.

Et là, on tombe dans la vieille trope fatiguée et insultante du « trap » dans toute sa splendeur : Vincent a un choc, il panique un peu, il se sent trompé et ne cache pas son dégoût quand, lorsque Rin l’approche, il la rejette d’un geste brutal qui la fait tomber en arrière. Après quoi, Rin part en courant, les larmes aux yeux, et on ne la revoit plus jamais… Sauf si, bien sûr, on est sur sa route! alors là, on apprend qu’elle est un « ange », et par ange, Atlus veut dire « alien » !

Sa famille ressemble à… ça.

Comme si Erica ne leur suffisait pas, ils ont poussé le vice jusqu’à faire une storyline entière sur le sujet… et le message qui en ressort est franchement révoltant et… tellement, tellement arriéré. Avoir déjà un personnage trans traité comme l’est Erica, c’est grave, mais récidiver !, presque dix ans après, en se donnant la peine de faire un nouveau jeu, juste pour rajouter un nouveau personnage, humilié et traité comme un extraterrestre… c’est quoi, si ce n’est de l’acharnement ?

Alors après, on peut tourner ça comme on veut, justifier le personnage de Rin en disant qu’il ne se veut pas trans, juste « travesti », c’est d’ailleurs pour ça qu’on le genre au masculin une fois la « vérité » révélée ! Mais Atlus ne brille pas par sa représentation des minorités, et le choix des couleurs du drapeau de la fierté transgenre pour le chara design de Rin est d’un hasard peu probable, sans parler de l’image de promo qui suggère que Rin a « quelque chose à cacher » sous sa ceinture et du favicon du site officiel…… que voici.

Même si toute transphobie était involontaire, le studio a fait toute la promo du jeu sur une trope qui porte préjudice aux personnes transgenres et même en mettant toutes ces considérations à part, l’histoire de Rin est de toute façon… bête. Est-ce que cette histoire d’aliens nécessitait vraiment un remake ?

plus de spoilers à partir de là

Alors certes, nombreux sont les jeux qui contiennent des éléments dits « problématiques » et, dans mes reviews, je déplore souvent le fait d’être obligée de devoir passer outre le sexisme (par exemple) de certains titres pour pouvoir en apprécier les autres aspects plus positifs. Là, en revanche, la transphobie est la base même du remake… Même si on le voulait, on pourrait difficilement en faire abstraction puisqu’un des personnages centraux incarne un cliché transphobe.

En ce qui me concerne, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse apprécier le jeu malgré ce problème omniprésent et pourtant… peu de reviews en font mention et, au mieux, l’évoque mais comme un « défaut » dont on regrette la présence, « c’est dommage mais bon ! ». Les critiques du jeu sont d’ailleurs toutes assez positives, ce qui me surprend parce que même sans être sensible aux questions de transidentité, je trouve le jeu… vraiment pas terrible.

Déjà… l’histoire ne vole pas bien haut. Le jeu aurait pu proposer des réflexions intéressantes sur les relations homme-femme, sur le mariage, l’engagement, la vision traditionnelle du couple hétérosexuel, bref, des thèmes qui auraient pu être intéressants ! Mais Catherine est très vieux jeu dans sa vision du couple où le mariage revient à perdre sa liberté, où les femmes sont acariâtres quand elles commencent à parler d’engagement et où c’est trop compliqué pour les femmes et les hommes de se comprendre.

En plus, on tourne vite en rond… je me suis ennuyée pendant les trois quarts de l’histoire parce que c’est un peu toujours la même chose : chaque jour, Vincent manque de se faire choper pour ses infidélités mais y échappe de justesse et… on recommence. Quand, enfin, on a l’impression d’avancer, les révélations sont décevantes et prévisibles. Et certaines scènes sont longueeees ! pour rien ! Les personnages parlent pour ne rien dire, ils mettent dix minutes à en arriver au fait, et parfois il ya même quelques pauses qui se font sentir entre les répliques… je soupçonne que c’est pour rallonger le temps de jeu qui n’est finalement pas bien long (il faut environ sept heures pour terminer une partie).

Le pire, c’est que les choix ne changent finalement pas grand chose au scénario ; ça a une incidence sur la fin, bien sûr!, mais je pense que le jeu proposerait des cinématiques différentes en fonction de la mentalité de Vincent. Les choix vont, certes, influer sur ses pensées, mais pas sur ses actions ; alors même si on penche vers la liberté, il va quand même essayer de reconquérir Katherine et la demander en mariage, ce qui pose quelques problèmes de cohérence. Ca ne donne pas vraiment envie de se retaper le jeu plusieurs fois juste pour débloquer dix minutes de fin inédites.

Les fins sont d’ailleurs tirées par les cheveux et plutôt sur le ton de l’humour, ce qui n’est pas forcément un mal en soi mais c’est… pas mon humour à moi, en l’occurrence, et je n’ai pas trouvé les fins satisfaisantes. Même les plus sérieuses sont agaçantes dans la mesure où le personnage de Vincent ne connait aucune véritable évolution mais on est quand même censé le croire sur parole quand il dit qu’il a changé. Commence déjà par changer tes fringues !

Il quitte jamais ce t-shirt de merde où la forme du coeur est censée faire le mot « rave » mais permettez-moi d’en douter………. On va même pas parler de la position de Rin… et c’est la première scène du jeu! Entre ça et le style douteux de Vincent, j’ai su qu’on n’allait pas s’entendre.

En soi, ça aurait pu être rigolo d’incarner un loser qui mérite toutes les galères qui lui arrivent, mais le problème, c’est que dans les « bonnes » fins, bah il s’en sort plutôt bien et sans avoir fait aucun travail sur son comportement ! Un peu frustrant mais cohérent avec les valeurs de Catherine…

Pour ce qui est du gameplay, je ne suis pas très puzzle mais ça, ça me regarde. Après, comme je ne suis justement pas une habituée de ce type de jeu, j’aurais bien du mal à les juger… j’ai envie de dire qu’ils sont corrects, parfois un peu répétitifs, mais ils sont assez divertissants et présentent quelques challenges sans être impossibles à finir. Par contre, pas fan des des moments de quartier libre au Stray Sheep où les différentes interactions apportent rarement quelque chose à l’histoire et où on se sent assez limité-es dans ce qu’on peut faire. Au bout de deux/trois fois, on a fait le tour et on essaie d’écourter nos moments là-bas. J’ai bien aimé pouvoir rédiger des sms et collectionner des photos dénudées, mais bon… Le fait est que, à chaque fois que j’étais au Stray Sheep, je me disais que je pourrais être en train de jouer à Persona 5 ! Le gameplay est le même pour ce qui est du « temps libre » sauf qu’on peut faire plus de choses et que notre univers ne se limite pas aux murs serrés d’un bar mais s’étend à toute la ville de Tokyo…

Même eux ils ont bien conscience qu’on préférerait jouer à P5 donc pour la somme de 3,99€ on peut incarner Joker…

En bref, même si là, j’ai quand même pu citer deux/trois points que j’avais bien aimé, ça ne vaut vraiment pas le coup ! Pas à la hauteur de sa réputation, il n’a rien appris des critiques qu’il a pu recevoir à l’époque et fait encore plus tâche en 2020. Je vois bien que des gens y trouvent leur compte mais je me refuse à le recommander à qui que ce soit et sous aucun prétexte.

Ceci étant dit, ce n’est que mon avis et je reste ouverte à la discussion ; si vous avez aimé Catherine Full Body, votre avis m’intéresse et je serais très curieuse de savoir pourquoi !

Free! se remet à l’eau en 2021 avec un nouveau film !(!!!)

Quel bonheur d’écrire ces lignes ! Aujourd’hui avait lieu la représentation à distance (coronavirus oblige) du concert symphonique de Free! et, à cette occasion, Kyoto Animation nous avait réservé une surprise de taille… Le trailer du prochain film Free!, rien que ça…

On reprendra là où le cliffhanger de Road to the World nous avait laissé !

Dès lors que son prédécesseur est sorti en salles, on avait déjà la promesse d’une suite, et pourtant ! l’avenir était incertain depuis la tragédie qui a touché le studio Kyoto Animation l’année dernière. Même si, d’ordinaire déjà, on réserve toujours un accueil enthousiaste aux nouveaux projets de la licence, cette annonce-là est particulièrement spéciale puisqu’on ne savait plus exactement quand l’attendre et qu’elle est synonyme de renouveau pour le studio qui remonte honorablement la pente avec un nouveau film pour Violet Evergarden, une deuxième saison pour Maid Dragon et maintenant… une suite pour Free!.

Pas encore de date précise mais savoir qu’on retrouvera nos personnages préférés dès l’année prochain suffit à ravir les fans de la série ! Si le film a dû être décalé après les évènements de juillet 2019, les Jeux Olympiques de Tokyo aussi (COVID-19 oblige) ; les dates continuent donc à coïncider et à promettre des compétitions à l’échelle mondiale pour Haru, Rin et Ikuya.

Des messages encourageant à aller de l’avant et à suivre ses rêves sont, je pense, exactement ce dont on a besoin en ce moment et avoir la confirmation que, même après toutes ces années, Free! est toujours là, et en forme!!!, c’est pile ce qu’il me fallait… Ca me fait du bien, ça me fait plaisir, de retrouver cette sensation que seul Free! sait me procurer quand du nouveau contenu est annoncé alors… même si je ne poste plus toutes les semaines comme c’était le cas fut une époque… et que la catégorie « news » de ce blog prend la poussière… comptez sur moi pour venir vous parler de Free! dès qu’il y aura des nouveautés ! On se retrouve très vite (ou du moins je l’espère !) avec plus d’infos.

Un été de mystères avec 7’scarlet.

Mon dernier article était consacré au sound novel Higurashi. Aujourd’hui, on revient du côté des otome games mais sans trop de dépaysement non plus puisque 7’scarlet n’est pas sans rappeler la mystérieuse série de meurtres et disparitions d’Hinamizawa ! Vendu aux côtés des jeux Psychedelica lors de la campagne Summer of Mystery d’Aksys Games en 2018, il nous propose lui aussi un contenu davantage axé sur le storytelling que sur la romance, même si… en comparaison aux deux autres jeux entre lesquels il est pris en sandwich, elle y trouve déjà beaucoup plus facilement sa place.

On se rend à Okunezato dans la peau d’Ichiko, sur les traces de son frère disparu il y a un an. Village reclus en forme de croissant de Lune, il abrite de nombreux mystères qui rassemblent les amateur-ices de paranormal. Un été, un site dédié propose une rencontre entre membres sur place et Ichiko se joint à eux sur l’invitation de son ami d’enfance, Hino.

Le club a autant de membres que de prétendants pour Ichiko et, à chaque fois qu’elle se rapprochera de l’un d’eux, elle obtiendra une nouvelle pièce du puzzle qui l’aidera à comprendre ce que cache vraiment Okunezato.

Mais avant même de s’attarder sur l’histoire, ce qu’on remarque tout de suite sont les graphismes ! Ce n’est pas non plus le style que je préfère, et il n’est, a priori, pas particulièrement original, mais c’est soigné et, surtout!, les backgrounds sont particulièrement travaillés. Ils sont beaux et souvent agrémentés de petits détails, voire même carrément des séquences entières!, animé-es.

今の季節にピッタリ! ミステリー&乙女ゲーム『7'scarlet』を ...
Okunezato s’inspire de la ville de Karuizawa !
Animation qui reste assez simple mais c’est rare d’en croiser dans ce genre de jeux.

Je suis assez neutre quant au rendu… j’adore les backgrounds mais je n’adhère pas forcément aux autres éléments du style ; le chara design ne me plaît pas outre mesure, certains visages me semblent un peu déformés sur les CGs (surtout les nez! Hino prend cher), mais si on met mes goûts de côté, j’apprécie la petite pointe d’originalité. Peut-être parce que cet otome game développé par Otomate (comme la quasi totalité des localisations d’Aksys) est une collaboration avec Toybox Inc. (qui a fait appel à Kurahana Chinatsu pour les illustrations ; elle a précédemment travaillé sur Togainu no Chi et Lamento pour Nitro+CHiRAL mais aussi sur Uta no☆Prince-sama♪) mais en tout cas… on sent une petite différence avec leurs autres titres, autant au niveau du visuel que de l’écriture.

Et l’écriture, parlons-en ! Dans l’ensemble… le jeu est divertissant et bien rythmé, avec une héroïne pas des plus désagréables. On ne s’ennuie jamais bien longtemps : il y a une révélation à chaque chapitre, un plot twist en cache toujours un autre, l’intrigue est relativement bien construite avec plusieurs sous-intrigues qui relient les personnages entre eux. Le jeu est assez court, les routes très rapides à lire, mais aucune question ne reste sans réponse et la plupart des dénouements sont satisfaisants. Mais ! Il faut dire que la qualité de l’écriture est quand même discutable. Le style n’est pas terrible, il y a beaucoup de facilités dans le scénarios, les « TIPS » répètent parfois mot pour mot ce que le texte vient de nous indiquer (mais d’autres fois ils sont très drôles, il faut leur laisser!), en général ce n’est jamais très subtil (il y a trop de « révélations » qu’on voit venir à des kilomètres à cause du manque de subtilité des « indices » qu’on met sur notre chemin…), le méchant n’a pas vraiment de motivation si ce n’est qu’il est… méchant… Bref !, plein de défauts qui s’accumulent et qui font que l’impression qui ressort de l’écriture est qu’elle est simple, facile, pour ne pas dire médiocre à certains moments.

Après, l’expérience n’est pas déplaisante pour autant ; ça reste un univers sympathique avec des personnages attachants et une ambiance prenante et qui reste légère malgré le contexte assez sombre de meurtres en série. En ce qui me concerne, le bilan est donc positif et j’ai pris du plaisir à y jouer. Le rythme y est pour beaucoup ; si le jeu traînait en longueur et gardait trop longtemps pour lui des révélations prévisibles dès les premiers chapitres, la lecture serait sans doute plus pénible.

Mais venons-en au vif du sujet quand il s’agit d’otome games… la romance ! Le jeu n’étant déjà pas bien long, les routes le sont encore moins ! Et la romance est parfois expédiée un peu rapidement mais… on a quand même quelque chose à se mettre sous la dent avec des scènes clichés comme on aime, douces comme du miel, qui mettent en scène d’assez bons personnages. Vrai reproche que j’ai à faire à la romance, c’est que, à l’instar de Psychedelica of the Black Butterfly, *spoilers*tous les personnages connaissent l’héroïne depuis l’enfance et en sont tombés amoureux après une interaction ou deux… Trop facile, pas réaliste. Il y a des scénarios où ça fait moins forcé que dans d’autres et les personnages ont quand même l’occasion de se rapprocher dans le présent, de traverser des épreuves et de tisser de vrais liens, ce qui justifie qu’ils puissent retomber amoureux et rend les romances déjà un peu plus naturelles que dans Black Butterfly.*fin des spoilers* Je vous propose de voir tout ça plus en détails !

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Higurashi When They Cry Hou : retour à Hinamizawa après 7 ans !

Alors voilà un article que je ne pensais pas faire puisque… je l’ai déjà fait en 2013 ! « Le sanglot des cigales » est un des tous premiers visual novels auxquels j’ai joué, un des seuls disponibles en français à une époque où il fallait se contenter de traductions amatrices de Saya no Uta et Narcissu. C’est une expérience qui m’a beaucoup marquée et dont je ne me suis jamais vraiment remise, ni lassée ! puisque même après être arrivée au bout de cette longue aventure, j’ai continué à relire l’un ou l’autre chapitre à l’occasion. Mais je n’avais jamais pris le temps de relire Higurashi dans son intégralité et avec la localisation de MangaGamer enfin complétée… je me suis dit que c’était l’occasion de rendre visite aux habitant-es du village d’Hinamizawa.

Avant d’être une série animée relativement populaire produite par Studio Deen en 2006 et reprise par Passione pour une sortie prévue en 2020, Higurashi no naku koro ni est un sound novel, autrement dit, un « roman sonore » où la musique et les sons priment sur le visuel. A cette étiquette se rajoute celle de « kinetic novel », ce qui veut dire que contrairement à la plupart des visual novels auxquels on a été habitué-es, il n’y a pas de choix (ou aucune autre sorte de gameplay) mais une histoire linéaire avec une seule et unique fin.

Son histoire se divise en huit chapitres, vendus séparément et sortis entre 2002 et 2006 lors de différentes éditions du Comiket. Chaque chapitre représente environ une dizaine d’heures de lecture et derrière ce travail colossal ne se cache qu’un modeste cercle d’amateurs dont les membres se comptent sur les doigts d’une main.

07th Expansion, fondé par Ryukishi07 et son frère Yatazakura, a commencé par illustrer le jeu de cartes Leaf Fight avant de se lancer dans la production des « When They Cry » avec Higurashi, Umineko, et, actuellement, Ciconia, mais aussi d’autres visual novels moins ambitieux en termes de longueur, à savoir Higanbana no Saku Yoru ni et Rose Guns Days.

Higurashi nous ramène en juin 1983 dans un village reclus que l’on découvre en même temps que Keiichi, le protagoniste qui a récemment emménagé à Hinamizawa. Avec tout juste deux mille habitants, c’est une communauté très soudée où tout le monde se connaît et s’entraide et, si lui a encore du mal à retenir les visages de chacun-unes, chaque habitant-e qu’il croise l’appelle déjà par son prénom. Heureusement, il s’intègre très vite, en partie grâce à son charisme mais aussi et surtout grâce à ses accueillantes camarades de classe, Mion, Rena, Satoko et Rika.

Il rejoint leur club où, peu importe l’activité, que ça soit un jeu de société, un concours culinaire ou encore une bataille de pistolets à eau, les seules règles sont de se donner à fond pour atteindre la première place (tous les coups sont permis!) et, en cas de défaite, d’accepter un gage peu importe sa nature. Keiichi va donc essuyer quelques échecs humiliants avant de prendre le pli et de pouvoir prétendre se mesurer aux autres membres, mais il n’empêche que chaque jour est passé dans la joie et la bonne humeur et qu’il s’amuse comme jamais auparavant. Rien ne semble pouvoir perturber ce nouveau quotidien marqué par les rires, les chamailleries et le chant des cigales.

Mais alors que le festival annuel honorant la divinité protectrice du village approche, les jours paisibles de Keiichi sont menacés par la « malédiction d’Oyashiro-sama ».

Voilà maintenant quatre ans que chaque année, le soir du festival, un-e « ennemi-e du village » est retrouvé-e mort-e et que, quelques jours après, une autre personne disparaît sans laisser de traces, ce qu’on appelle « se faire enlever par les démons » dans le jargon local. Si chaque affaire a été résolue et que, d’après la police, elles n’ont pas de lien entre elles, on ne peut s’empêcher de se demander ce qui se cache derrière cette série de malheureuses « coïncidences », et surtout, si la « malédiction » va frapper une cinquième fois…

Mystère, psychologique, horreur,… c’est les catégories où on serait tenté de le ranger. En effet, Higurashi est connu pour faire peur et pour mettre ses personnages « moe » dans des situations gores. Les images de l’anime qui sortent en premier sur un moteur de recherche montrent les protagonistes avec des visages ensanglantés déformés par la folie, munis d’une hache ou d’une batte de baseball, éventrés et gisant dans une marre de sang en train de se faire picorer les organes par des corbeaux… et autres joyeusetés ! Et il est vrai que les premiers chapitres sont dans ce goût-là.

Si chaque chapitre dure, comme on l’a déjà établi, une dizaine d’heures, les trois premières environ sont toujours placées sous le signe de l’insouciance et nous font prendre part à toutes les activités endiablées du « club ». Des heures qui peuvent parfois paraître un peu longues tant on passe de temps sur lesdites activités (qui ne sont pas toujours passionnantes) mais quand, soudain, l’ambiance change du tout, le choc n’en est que plus grand.

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Réconciliation : Psychedelica of the Ashen Hawk

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Après un mauvais moment passé avec Psychedelica of the Black Butterfly, j’ai quand même tenté sa suite… Psychedelica of the Ashen Hawk. Sorti un an plus tard (mais avec seulement quelques mois d’écart chez nous), ce jeu là n’est pas la suite directe de son prédécesseur… ils appartiennent à la même série et, dans une certaine mesure, au même univers, mais sont indépendants l’un de l’autre. Une très bonne chose en ce qui me concerne puisque je n’ai pas aimé grand chose dans le premier opus !!!… Alors que là, d’emblée, j’ai été charmée par l’univers… une ambiance moyenâgeuse avec des couleurs froides et une bande-son folklorique… déjà un peu plus ma came, alors qu’aucun de ces aspects-là ne m’avaient attirée dans l’autre jeu… On part donc sur de meilleures bases mais quid de l’histoire ? Là aussi, c’est un peu plus intéressant que la dernière fois !

Dans un village figé dans le temps où la neige n’a de cesse de tomber, deux grandes familles s’opposent et divisent le peuple en deux clans : celui des pacifistes Wolves, et celui des tyranniques Hawks. Au milieu, il y a Jed, l’héroïne, ou plutôt le héros!, qu’on incarne. Hiver sans fin, dissensions entre les deux factions dirigeantes, meurtres en série,… tous les maux de ce village sont attribués à la « malédiction de la sorcière ». Née avec un œil qui vire au rouge quand ses émotions la dépassent, Jed sait qu’elle est la sorcière que tout le monde craint mais sait aussi qu’elle n’a rien à se reprocher. Cependant, par sécurité, elle cache son identité depuis son plus jeune âge en se faisant passer pour un homme…

Pour encore un peu de contexte : elle a passé son enfance dans la famille Wolf qui l’a recueillie quand elle était encore un bébé mais passé un certain âge, elle a décidé de s’isoler et d’aller vivre dans une tour au fin fond de la forêt, toujours dans une tentative de se faire discrète pour ne pas éveiller les soupçons à son sujet. Depuis, elle vit une vie très modeste et, pour pouvoir se nourrir, elle travaille comme homme à tout faire et rend des services à tous les habitant-es du village. Un jour, le prêtre (beau gosse, parce que c’est un otome game) va lui demander de retrouver le « Kaleido-Via », un…truc… que personne a jamais vu, que personne n’est capable de décrire, mais il faut qu’il soit restitué à l’église avant la « mascarade », occasion lors de laquelle les deux camps ennemis font une trêve et s’amusent ensemble. Comme elle ne sait pas exactement ce qu’elle cherche, la moindre information compte, qu’elle vienne du clan des Wolves ou des Hawks. Elle se rend alors compte que c’est dans son intérêt non seulement d’être anonyme (Jed étant associé aux Wolves même après avoir quitté leur résidence puisqu’il en est toujours proche) mais aussi de se présenter comme une innocente jeune fille…

C’est un concept auquel j’accroche trop ! Si vous me connaissez, vous savez (ou peut-être pas) que je porte un intérêt tout particulier au travestissement et ses implications chez les femmes et même si, ici, on n’est pas plus face à un commentaire social sur la condition des femmes, c’est intéressant de voir quel rapport l’héroïne a avec son genre, les contraintes dont elle fait l’expérience quand elle se présente en tant que femme (elle se plaint surtout de ses vêtements qui ne sont pratiques à une époque médiévale où les femmes ne portent évidemment pas de pantalons) et le regard que portent les gens sur elle en fonction de son apparence (elle fait notamment l’expérience du… sexisme!!!).

Et la meilleure partie, c’est que l’héroïne est géniale ! Comme dans Psychedelica of the Black Butterfly, elle est doublée, ce qui est tellement rare que ça fait toujours plaisir, mais en plus… là pour le coup, j’aime vraiment beaucoup la voix de Tamura Matsumi. Elle a une voix androgyne qui colle parfaitement à ce rôle ; d’ailleurs, elle fait souvent des voix de personnages masculins jeunes (par exemple… Hiyori dans Free!… mention obligatoire!!!). En plus de ça, elle a toutes les qualités qu’on peut rêver de voir chez une héroïne d’otome game mais qu’on ne voit presque jamais : une personnalité et toute une palette d’émotions, elle est gentille mais pas docile et sait s’énerver et se défendre quand besoin est, elle est capable, indépendante et sait se servir d’une épée (elle est cool), elle est courageuse et n’a pas peur de se mettre dans des situations dangereuses… C’est un vrai personnage qu’on a vraiment pris la peine d’écrire, on ne voit pas ça systématiquement !

Je retrouve en elle beaucoup de qualités que j’avais déjà aimé chez Cyrus de Steam Prison ; la seule chose que je trouvais un peu dommage chez cette dernière, c’est qu’elle soit complètement à côté de la plaque en ce qui concerne le sexe, au point de même pas trop savoir comment on fait des bébés… non seulement c’est pas très crédible mais en plus ça l’a mise dans une position vulnérable plus d’une fois alors qu’elle n’est pas naïve en temps normal. Jed, en revanche… disons qu’elle est au courant des choses… ; c’est pas grand chose mais comparé à l’innocence poussée à l’extrême à laquelle on est habitué-es de la part des héroïnes, ça fait quand même une différence de voir une fille qui éprouve du désir.

L’héroïne est donc… validée ! Quant au gameplay… Qui se souvient de la fameuse flowchart ? Je vous rassure, ça va beaucoup mieux. Pour avancer dans l’histoire, toujours des side stories mais plus de mini-jeu. A la place, on a la carte ci-dessous.

En bleu, on a des short episodes qui servent à débloquer de nouveaux chapitres, et en rose, les town memories, qui sont des sortes de mini-interviews avec les habitant-es du village (c’est très rapide, trois phrases maximum à chaque fois) et qui servent à gagner des points pour acheter des bonus à la taverne du village (des variations de CG ou des short episodes supplémentaires).

Ca me dérange toujours autant de devoir faire une pause dans l’histoire et d’être forcée à lire un certain nombre d’épisodes pour avancer seulement de quelques chapitres avant de… devoir recommencer… mais au moins, là, c’est moins récurrent, et les short stories s’intègrent beaucoup mieux à l’histoire, ne serait-ce que parce qu’elles s’inscrivent dans sa continuité contrairement à celles de Black Butterfly où parfois on revenait en arrière de plusieurs chapitres pour un épisode tranche de vie où tout le monde était encore gentil et copains ! Les town memories par contre… c’est vite répétitif ; heureusement, c’est court! mais il y en a beaucoup et c’est ça qui donne l’impression de corvée dans cet opus. Mais c’est bien peu de choses !

Quant à la flowchart, elle est beaucoup plus linéaire cette fois-ci et même si un walkthrough est toujours de rigueur, on s’en sort sans trop de problèmes (certaines routes nécessitent encore et toujours de recommencer le jeu depuis le début et de skip tous les chapitres juste pour un choix à la fin de l’histoire mais bon, c’est un mauvais moment à passer, un seul et pas quinze!, donc y’a du progrès).

Pour ce qui est de l’histoire, il y a aussi un net progrès ! Bien mieux écrite, bien plus travaillée. Cette fois, on a vraiment l’impression d’assembler les différentes pièces d’un puzzle parce qu’on suit plusieurs intrigues différentes, qui bien sûr finissent par être liées entre elles, mais qui permettent d’explorer chacun des personnages, personnages qui, contrairement à ceux de Black Butterfly, ont une vie en dehors de l’héroïne, et ne se limitent pas aux love interests ! Tout ne s’articule pas autour d’elle, les personnages ont d’autres préoccupations et certains sont au centre de l’histoire sans pour autant être de potentiels prétendants pour l’héroïne.

Tee en est un parfait exemple même si j’avoue que ça m’aurait pas dérangé qu’elle soit un love interest…

Ils ont leur propres motivations, tourments et dilemmes, ce qui les rend déjà un peu plus intéressants et profonds que leurs prédécesseurs. Sans être trop élaborée non plus, l’histoire est bien ficelée et pas trop tiré par les cheveux comme ça peut malheureusement arriver. Elle est très plaisante à suivre et on est toujours pressé-es d’en connaître la suite !

Par contre… pour ce qui est de la romance, encore une fois, c’est assez secondaire et rarement synonyme de « happy ending ». Ce n’est pas forcément un mal, surtout que cette fois, l’histoire est très prenante ! Mais ce n’est pas forcément ce que tout le monde recherche en jouant à un otome game donc je préfère prévenir.

Ceci étant dit, quand il y a de la romance… elle est bien écrite, elle est bonne… Plusieurs moments m’ont rendue toute niaise alors que ça m’arrive de plus en plus rarement mais là j’ai trouvé que certaines scènes étaient vraiment… intenses, mignonnes, ou les deux à la fois. Certains personnages ont vraiment su me faire ressentir des choses !!!… mais malheureusement, la fin de la route n’était pas toujours à la hauteur… On va voir ça plus en détails !

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Trois coups de cœur du Bundle for Racial Justice and Equality

Je doute que vous veniez sur Otome Street pour vous tenir au courant de ce qu’il se passe dans le monde et imagine donc que vous n’avez pas attendu cet article pour vous renseigner sur le pourquoi du comment le mouvement Black Lives Matter a pris de l’ampleur ces dernières semaines.

Aujourd’hui comme demain, il faut faire une priorité de la lutte contre le racisme systémique, la suprématie blanche et les violences policières. J’espère partager les valeurs que sont l’antiracisme, la tolérance et l’égalité avec mes lecteur-ices et vous encourage donc autant que vous le pouvez à vous élever contre les injustices, à dénoncer le racisme, à vous éduquer, à relayer les voix des personnes noires, à vous remettre en question si vous êtes non-noir-es, à partager des informations, marcher dans la rue, signer des pétitions et donner de l’argent aux associations et aux collectes de fonds qui en ont besoin. C’est au cœur de l’actualité en ce moment mais c’est un travail sur le long terme et chacun-e doit y prendre part.

J’aimerais faire bon usage de ma plateforme, aussi modeste soit-elle, pour partager avec vous un projet susceptible d’intéresser celles et ceux qui viennent ici pour m’entendre parler de jeux vidéos… Itchi.io est un site sur lequel les créateur-ices indépendant-es peuvent mettre leurs jeux vidéos en vente ; j’en ai déjà parlé sur le blog à quelques reprises puisque j’ai déjà découvert de très bons titres dessus. En ce moment, avec le Bundle for Racial Justice and Equality, vous pouvez avoir 1 429 jeux pour 5$. Vous avez bien lu. Et derrière cette offre alléchante se cache une collecte de fonds pour la NAACP Legal Defense Fund et la Community Bail Fund. Il reste encore environ cinq jours pour participer, vous pouvez donner autant que vous voulez à partir de 5$, sachant que l’objectif est d’atteindre 5 000 000$.

Ci-dessous, je vous remets le lien vers le pack de plus de mille jeux (d’une valeur de presque 8 000$) mais aussi vers le carrd (régulièrement mis à jour) qui vous indiquera toutes les différentes manières de soutenir le mouvement parce que, j’insiste là-dessus, il ne s’agit pas d’avoir plein de jeux mais de faire des gestes désintéressés pour aider la cause.

Comme je compte sur vous pour, entre autres, acheter le bundle… j’en profite pour vous faire part de mes meilleures découvertes et vous donner quelques idées de jeux que vous pouvez télécharger. Il y a beaucoup de visual novels mais aussi des rpg, des shoot ’em up et même des pdf pour des jeux de rôles sur table… il y a l’embarras du choix.

Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jouer donc je n’en parlerai pas dans cet article mais il y a notamment le jeu de plates-formes rétro Celestre ou le visual novel yuri Highway Blossoms ; des titres populaires dont les prix ne sont pas forcément abordables pour tout le monde d’ordinaire !

Quant à ma sélection, elle consiste en trois jeux relativement courts mais très charmants qui font maintenant partie de mes coups de cœurs parmi les titres disponibles sur le site.

Brassica - A Marry Tale

On est sur Otome Street donc on commence avec un… dating sim. Brassica – A Marry Tale raconte l’histoire des trois prétendants de la princesse Sappho. Pour les départager, elle leur donner pour mission de traverser le royaume à la recherhce d’une fleur très rare, prétexte pour se débarrasser d’eux car, comme vous pouvez vous en doutez à son nom, elle n’est pas vraiment intéressée… Et peut-être qu’à la fin de cette aventure, les princes ne le seront plus non plus !

On incarne Saffron, qui, au cours de ce voyage, pourra se rapprocher d’Ode et Hans…

Le jeu est développé par le studio indépendant Boys Laugh + et le premier chapitre est sorti à l’occasion du Yaoi Jam 2018 (un événement tenu chaque année sur itch.io). Actuellement, seuls deux chapitres sont disponibles mais c’est un jeu à suivre de très près !

Tout est trop beau, j’adore l’interface, la musique de contes de fées, le chara design très propre, les backgrounds colorés… C’est bien écrit, la lecture est fluide, la narration brise parfois le quatrième mur (et ça me fait rire), il y a de l’humour, des péripéties mais aussi de l’amour… Et on est encore qu’au début des possibles relations mais c’est déjà très mignon et les lesbiennes ne sont pas délaissées puisque Sappho a sa propre romance de son côté. J’ai hâte de voir comment les relations vont évoluer et quelles possibilités vont s’offrir à nous (un trouple ???…).

a new life. est un visual novel d’Angela He (aussi derrière « missed messages ») qui conte la relation de May et August. Leur rencontre, leur mariage, leur vie ensemble. Je préfère prévenir : ce n’est pas une histoire qui se termine bien mais… elle vaut le coup d’être lue et s’inspire d’une expérience personnelle. Le message est très fort et comme l’accent est mis sur la santé, autant mentale que physique, il a de grandes chances de résonner avec beaucoup d’entre nous, en ce moment plus que jamais.

Si le jeu est triste, il n’en reste pas moins très beau, très poétique, et l’interface y est pour beaucoup ! Les illustrations et la musique sont toutes douces et la présentation est assez originale pour un visual novel ; c’est immersif dans le sens où on a l’impression d’être au sein d’un court-métrage ou d’un clip.

Je pense qu’il peut aussi plaire parce qu’il est bourré de références culturelles très actuelles : on parle k-pop et lo-fi, bubble tea et COVID-19. Plein de petits détails seront appréciés comme les sms qui sonnent vrais et les drapeaux de la fierté lesbienne et trans sur les murs de leur chambre.

Le jeu propose cinq fins, saura vous occuper pendant environ une heure et demi et est disponible en sept langues, dont le français !

Enfin, on change de registre avec A Short Hike, un jeu de plateforme en 3D signé adamgryu dans un style pixel art tout ce qu’il y a de plus charmant et relaxant. Dans la peau de Claire, notre but est de faire une randonnée et d’aller jusqu’en haut de la montagne du parc naturel où elle passe des vacances. Pas de stress, on peut jouer à notre rythme, prendre le temps d’explorer l’île et de compléter les quêtes annexes qui nous sont proposées.

C’est un plaisir pour les yeux, le gameplay est fluide, les musiques changent en fonction de la zone de l’île où l’on se trouve et plein d’éléments sont inspirés d’Animal Crossing, une touche que j’adore!, mais qui n’empêche pas le jeu d’avoir sa propre identité.

Un jeu de toute beauté qui a su me détendre quand j’en avais bien besoin !


Avec ça, on a fait le tour ! Si j’espère vous avoir donné envie de jouer à ces jeux, j’espère surtout que vous irez voir au-delà du bundle et que vous continuerez à être indigné-es et engagé-es.

Est-ce qu’il est trop tard pour vous souhaiter de bonnes fêtes…? Code:Realize ~Windertide Miracles~

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OH OH OH ! On est en avril au moment où j’écris cette review mais considérez que le fait que je publie enfin cet article est un miracle de Noël. Plus d’un an après avoir joué à Future Blessings, je m’attarde au plus récent des fandisks de Code: Realize, ~Wintertide Miracles~, sorti chez nous en 2019 sur PS Vita et PS4 grâce à Aksys Games !

Comme la première fois, je rappelle ce qu’est un fandisk : ce n’est pas une suite à proprement parler mais du contenu supplémentaire, des bonus, des épilogues, des scénarios alternatifs, des side stories, bref, comme le nom l’indique, c’est un peu de fanservice pour les joueur-euses qui ne veulent pas encore dire au revoir aux personnages d’un jeu ! Et là, en l’occurrence, le jeu dont il s’agit n’est autre que l’excellent Code: Realize pour lequel j’avais eu un coup de cœur en 2017 ! Je vous en parle ici :

Comme pour le premier fandisk, plusieurs modes sont disponibles et vous pouvez y jouer dans n’importe quel ordre mais j’ai décidé de suivre celui qui m’était présenté, de l’étoile en haut du sapin jusqu’aux cadeaux à son pied. On commence donc avec…

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Les triangle dates ! J’ai tout de suite adoréééé le concept !!! C’est l’occasion de passer un instant romantique avec non pas un mais deux personnages du gang de Lupin ! On peut créer toutes les combinaisons possibles et même, à l’aide d’une commande-secrète-pas-si-secrète-puisqu’elle-est-clairement-affichée-au-milieu-de-l’écran, élargir nos horizons et passer un moment avec les personnages secondaires.

Jusque là, l’idée me semblait excellente et tout à fait appropriée pour un fandisk ; c’est typiquement le genre de contenu qu’on s’attend à y trouver et, en ce qui me concerne, je trouve les scénarios « trouples » funs et bien fanservice-y parce que même si c’est une réalité pour certain-e-s, pour beaucoup d’entre nous, c’est de l’ordre de la fantaisie et, souvent, on galère déjà assez à trouver un-e partenaire alors imaginez deux ! C’est ce qui rend ce genre d’histoire assez amusante et qui donne lieu à des situations cocasses. J’étais donc toute impatiente de commencer mais…

…je suis vite tombée de haut. Déjà parce que les histoires sont très courtes… 10 à 15 minutes de lecture à tout casser… Mais aussi parce que comme ces scénarios « ménage à trois » ont plutôt pour vocation d’être humoristiques, ils n’ont pas été pris au sérieux du tout par la ou les personne(s) qui ont travaillé dessus et ils sont bâclés. Je peux concevoir que les scénarios soient absurdes et pas forcément cohérents (vous remarquerez qu’il y a un date avec Aleister et Nemo… bien sûr, ce n’est pas crédible, mais c’est le but!, et ça je le comprends et l’apprécie), mais très peu d’efforts ont l’air d’avoir été faits, ne serait-ce qu’au niveau de l’écriture…

Et la localisation n’a pas aidé parce que là, pareil, il y avait volonté de se débarrasser le plus rapidement possible de ces épisodes !!! Des erreurs de traduction assez choquantes, le texte est parfois mal intégré (il dépasse du cadre donc parfois il y a des lettres ou des mots qu’on ne peut pas lire), parfois d’une ligne à l’autre la narration passe de la première à la troisième personne sans distinction aucune, bref, ça donne un résultat un peu dégueulasse.

Ca empêche de vraiment profiter de ces histoires et c’est dommage parce que le potentiel était là. Après, elles restent très sympathiques et je suis contente qu’elles soient là ! C’est aussi l’occasion de débloquer plein de super CG et ça, je ne crache jamais dessus.

Mais les choses sérieusement commencent avec…

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…les épisodes First Christmas ! Là, on retrouve vraiment Code: Realize, l’écriture est bien meilleure et les histoires plus longues.

Pour le contexte, chacun de ces épisodes prennent place après les événements de la route « canon » du précédent fandisk, Future Blessings, où Cardia retourne dans le manoir de son enfance pour y vivre avec la seule famille qui lui reste, Finis. La fameux manoir se situant dans le Pays de Galles, elle est maintenant loin de tous ses amis qui, de toute façon, ont eux aussi pris des chemins différents et ne sont plus tous à Londres ou en tout cas pas tout le temps. Ces histoires-là imaginent donc comment chacun de ses love interests ont pu réagir à cette séparation et, par extension, comment ils vont finalement être réunis avec Cardia. Aussi, elles se déroulent aux alentours de la période des fêtes de fin d’année, l’occasion pour le gang de se réunir autour d’un grand repas chez Saint-Germain et surtout… …de donner de nouveaux outfits d’hiver à tous les personnages et de proposer de tous nouveaux décors !

Ca aussi, je pense que c’est typiquement ce qu’on peut attendre d’un fandisk. Généralement, les personnages d’otome games (et de jeux vidéos en général) ont les mêmes vêtements du début à la fin du jeu donc les voir dans de nouvelles tenues provoque un sentiment d’excitation et de nouveauté tous particuliers !!! Il faut savoir apprécier les plaisirs simples…

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Été 2019. Kehl, Europa Park, Luxembourg Ville, Naples, Stockholm.

Voilà maintenant presque un an que je promets cet article et je ne m’attendais vraiment pas à ce que, ironiquement, j’aie finalement l’occasion de l’écrire pendant une pandémie. Au vu des circonstances actuelles, j’ai d’ailleurs envisagé de l’abandonner, en me disant que ce n’était pas vraiment le moment de parler tourisme… Mais plus le temps passe, plus on reste enfermé-e-s sans trop savoir de quoi le futur sera fait, plus ça me fait du bien de me replonger dans ces souvenirs et plus j’ai pensé que ça vous ferait peut-être aussi plaisir de voyager un peu à travers les photos que j’aimerais partager avec vous.

En effet, de mai à septembre 2019, j’ai eu la chance de pas mal bouger ! Parfois loin, et d’autres fois, pas tant que ça, mais en tout cas, j’ai pu visiter de très beaux endroits… Et aujourd’hui, je vous propose qu’on se pose sur le canap’ pour une bonne vieille soirée diapo.


Kehl, Allemagne

Si le nom ne vous évoque rien, nul besoin de remettre votre culture générale, Kehl n’est pas exactement une destination touristique… c’est simplement la ville allemande à la frontière de Strasbourg, accessible en tram. Il n’est donc pas rare que les strasbourgeois-es s’y rendent pour tous les avantages que l’Allemagne a à offrir, à commencer par des prix beaucoup plus abordables dans les supermarchés et, pour celles et ceux que ça intéressent, dans les bureaux de tabac. J’ai eu l’occasion d’y aller plus d’une fois au cours de cette année universitaire, mais jusqu’à la toute fin de ma L2, je n’y avais encore jamais mis les pieds ! Mais à un moment, avec une amie, on s’est dit que c’était « maintenant ou jamais » et tout de suite après nos derniers examens, on a sauté dans un tram. Notre objectif : le Weißtannenturm.

Je n’étais pas sûre que cette escapade ait sa place dans cet article parce que c’était l’affaire d’une après-midi à quelques arrêts de trams de chez nous, donc pas vraiment un « voyage », mais… j’estime avec quand même fait un peu de tourisme ce jour-là ! Et c’est une après-midi dont j’ai un si bon souvenir que je tenais à en garder une trace quelque part.


Hôtel Krønasår, Europa Park

Bon… là non plus, « voyage » n’est pas le terme le plus approprié, ce n’est pas comme si aller à Europa Park était particulièrement dépaysant dans la mesure où ce n’est pas bien loin non plus et que j’ai la chance de pouvoir y aller assez souvent. Ce que je n’avais encore jamais fait en revanche… c’est y dormir ! En effet, Europa Park dispose d’un complexe hôtelier qui n’a rien à envier à celui de Disneyland Paris, mais… ça représente un certain coût et il n’y a pas d’intérêt à investir là-dedans quand on habite assez près pour se permettre de faire l’aller-retour.

Ceci étant dit… une occasion assez exceptionnelle s’est présentée avec l’ouverture du nouveau parc aquatique Rulantica. A ce moment-là, il n’était pas encore ouvert et, officiellement, l’hôtel qui y est rattaché non plus, mais les employé-es du parc avaient le droit à une sorte « d’avant-première » avec une offre très intéressante : 50€ la nuit pour une chambre pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes (maintenant, pour une chambre standard, on serait plutôt aux alentours de 90€ par personne…). Franchement, à ce tarif là, pourquoi pas se faire un petit plaisir…

Je n’ai rien à reprocher à cet hôtel et je constate qu’Europa Park place la barre assez haut niveau hébergement mais… je continue à penser que rien ne justifie des prix aussi élevés (auxquels il faut encore rajouter les billets d’entrée au parc) !!! Contente d’avoir eu l’opportunité de faire l’expérience de ce petit luxe que je ne me serais pas permis d’habitude…


Luxembourg Ville, Luxembourg

Avant de passer aux choses sérieuses… j’aimerais encore revenir sur une petite virée d’une journée dans un pays frontalier… le Luxembourg ! Sa capitale n’est pas bien loin de chez moi, c’est un trajet d’un peu moins de deux heures en voiture, mais je n’avais encore jamais eu une bonne raison d’y aller jusqu’au jour où ma famille et moi avions envie de bouger un peu, de voir de nouvelles choses, et qu’on s’est simplement dit… pourquoi pas…

Une bonne sortie ponctuée de quelques déceptions mais, dans l’ensemble, je garde un bon souvenir de cette ville et ça ne me déplairait pas d’y retourner pour explorer les coins que j’ai manqué la première fois !


Naples, Italie

Arrive enfin le mois de juillet et là, on bouge vraiment ! J’ai passé une dizaine de jours à Naples, une destination qui n’a pas manqué de surprendre autour de moi… C’est en effet une ville qui souffre d’une réputation pas très glorieuse à cause de la saleté et des pickpockets mais qui a pourtant tant à offrir ! On entend beaucoup de choses à son sujet, et même moi, en me renseignant avant de partir, j’ai lu tout et son contraire, mais aujourd’hui, je peux enfin partager ma propre expérience…

…et ce que je peux dire, c’est que c’est l’une des plus belles villes qu’il m’ait été donné de visiter. C’est le souvenir que j’en garderai et l’image que j’aimerais que vous reteniez.

Certes… il y a des déchets… partout… mais il faut aussi prendre compte que c’est une ville pauvre (et les conditions dans lesquelles vivent certaines personnes devraient alarmer davantage que la propreté des rues…) et quand j’ai eu peur pour ma sécurité, c’était plus à cause des scooters que des hypothétiques vols à la tire… Même la nuit, je n’étais pas plus sur mes gardes que dans n’importe quelle autre grande ville.

Après, ça ne reste que mon expérience sur une période relativement courte mais je pense qu’à partir du moment où on sait où on met les pieds et qu’on reste ouvert-es d’esprit, rien ne peut se mettre en travers d’un très beau séjour à Naples. C’est une ville riche en histoire et en culture, on y mange mieux que n’importe où ailleurs, on peut y faire de très belles rencontres et… c’est dommage qu’elle soit réduite à quelques idées reçues. J’espère réussir à vous communiquer ça avec les photos ci-dessous…

Je regarde toutes ces photos avec un petit pincement au cœur parce que pas un jour ne passe sans que Naples ne me manque !!! Si vous ne connaissiez pas cette ville, j’espère que vous avez aimé la découvrir à travers ces photos ; j’en ai encore quelques unes en stock et si vous voulez notamment voir des photos de l’intérieur du palais royal et de la Villa Pignatellia, vous pouvez faire un tour dans ma story « 🇮🇹 » (c’est tout bêtement le drapeau de l’Italie, au cas où l’emoji ne s’afficherait pas correctement!) sur mon instagram @lea0ft !


Tokyo, Osaka, Japon

Le mois suivant, après plus d’un an de préparations et d’excitation, je me suis envolée pour le Japon avec deux de mes meilleures amies ! Mais ça… vous le savez déjà. J’en ai déjà parlé dans l’article que voici :

MOI, AU JAPON. SAISON 4.

Je vous invite à le lire si ce n’est pas déjà fait ; même si vous avez déjà suivi mes précédentes aventures au Japon et que vous allez revoir quelques lieux dont j’ai déjà parlé par le passé, ce voyage-là est quand même un peu différent ! C’est la première fois que je partais avec des amies, la première fois que j’étais au Japon en tant que végétarienne (c’est tout un tas de péripéties !) et j’ai vu mais aussi fait plein de nouvelles choses !


Stockholm, Suède

Et enfin… pour bien commencer l’année universitaire… je me suis enfuie à Stockholm !!! Avec ma mère, on rêvait de visiter cette ville depuis longtemps, et on l’a enfin fait à l’occasion de son anniversaire ! Et quelques autres membres de notre famille, avec lesquels je n’avais encore jamais eu l’occasion de voyager!, étaient au rendez-vous, ce qui a rendu ce séjour encore plus sympathique !!

Ce n’était que le temps d’un week-end mais, financièrement, c’est ce qu’il y a de plus raisonnable, et c’est largement suffisant pour tout voir ou presque. C’est grand! mais avec un peu de bonne volonté, on peut tout faire à pieds !

Et avec ce voyage s’achève mon été de globe-trotteuse… J’étais bien partie pour refaire pareil cette année mais tout ne s’est pas passé comme prévu… ! En tout cas, en ce temps particuliers et très difficiles, j’espère que vous et vos proches vous portez bien et que cet article vous aura un peu changé les idées.